Fakarava : la famille Maro unie pour maintenir sa ferme perlière

Ferme perlière à Fakarava
À Fakarava, aux Tuamotu, les perliculteurs, touchés par la crise covid, essayent tant bien que mal de garder la tête hors de l'eau. La chute du prix de vente ou encore la perte des greffeurs chinois ont nécessité une adaptation. C'est le cas, par exemple, de la famille Maro. Aujourd'hui, parents et enfants se donnent la main pour faire tourner la ferme perlière familiale.

Le rituel est le même tous les jours. Tokerau et Steven récupèrent les nacres vierges sur les balises, placées à deux kilomètres du rivage. Durant la journée, les cousins font plusieurs allers-retours entre la ferme et les balises. "Toutes les quatre semaines on vient mettre des bouées pour qu'elles puissent voir la lumière du jour, sinon elles vont être au fond", explique Tokerau. 

Sur la terre ferme, l'ambiance est studieuse. Les greffeurs greffent plus de 900 nacres par jour. Le poste est important dans la chaine. Claude et son collègue exercent depuis plus de vingt ans. "On commence très tôt, à 5h on est ici, on finit aussi assez tôt vers 2h de l'après-midi.", confie Claude. 

Avec l'absence des greffeurs chinois depuis le début de la crise covid, les propriétaires de fermes perlières se tournent vers la main d'oeuvre locale. Pour Steven, travailler avec les locaux est plus avantageux. "Avec les Chinois, on ne parle pas du tout. Ils ne comprennent pas notre langue et nous on ne comprend pas leur langue. C'est pour ça qu'on préfère travailler avec nos greffeurs locaux".