Bornes d’amarrage arrachées, pontons submergés, réseau électrique coupé, mais pas de quoi s'alarmer : les dégâts sont habituels en cette période, rassure Philippe Olité, directeur d’exploitation à la marina Taina : “entre avril et juin chaque année, on a les grands coups de houle de sud-sud-ouest qui arrivent et qui nous posent quelques problèmes. Heureusement on a une bonne équipe formée, qui réagit. (...) On a encore un coup de houle qui arrive ce week-end !”
La vigilance reste donc de rigueur. Il y a deux jours, les cordes d’un voilier amarré dans le lagon à Punaauia ont rompu. “Sur le récif, coulé, perdu corps et bien donc merci à tous, venez voir vos bateaux, qu’ils soient chez nous ou ailleurs, sur des mouillages forains ou autres, mais vous êtes responsables de vos bateaux, nous sommes tous responsables de l’environnement. Venez vérifier vos amarres, vérifier vos bateaux”, lance Philippe Olité.
De son côté, le navigateur Damien Durchon a subi quelques désagréments… Heureusement, il repart demain et évite de justesse la nouvelle houle. "Il y a eu énormément de houle et la mer est montée sur le quai. 4 lignes ont cassé.”
Pour protéger leurs biens, certains propriétaires optent pour le port à sec. Celui de Fare Ute a accueilli 10 nouveaux clients en un mois, confie Jérôme Teave, chauffeur-manœuvre. “Il y a de la houle vers Punaauia, alors j'essaie de prévenir mes clients de faire attention et de rester dans le lagon, c’est moins risqué.”
Malgré la houle, Jérôme a mis 26 bateaux à l’eau aujourd’hui. Les Polynésiens ont bel et bien décidé de profiter du soleil en ce jeudi d’Ascension. “On sort les jets, les bateaux et on va aller se balader un peu. On va aller aussi checker les vagues à Taps. (...) On va aller au banc de sable se mettre bien. Faut profiter un peu du jour férié !” s'exclame Mataarii, 17 ans.
Le 27 mai, la houle de sud-sud-ouest revient sur l’ensemble de la Polynésie, avec des vagues de 3 mètres à Tahiti, et jusqu’à 4 mètres aux Marquises.