Ce jeudi matin, sur les quais au départ de Tahiti, c’est l’effervescence pour embarquer les derniers cartons de fret à destination des Îles Sous-le-Vent. Face à une éventuelle nouvelle augmentation des tarifs, les clients sont partagés. "Faut voir aussi le prix du mazout, tout a augmenté. Ils sont obligés d'augmenter aussi", dit une dame. Pour une autre, "c'est surtout pour les autres, les plus petits, ceux qui vont souvent dans les îles qui ont des cartons à expédier, je pense à ceux-là".
Pourtant, les armateurs l’assurent : l’augmentation des hydrocarbures leur coûterait, à l’ensemble de la profession, 240 millions cfp depuis le mois de juillet, deuxième poste de dépense après la masse salariale.
Nouvelle réunion en urgence ce jeudi matin. Ils attendent un soutien de la part du Pays. "Rien n'est conclu, bien entendu, mais bien sûr que ça va se jouer entre une diminution du prix du gazole et aussi une augmentation qui est attendue, celle du fret, certainement pour le 1er novembre", déclare Philippe Wong, président de la Confédération des armateurs.
Mais à l’ouverture de la session budgétaire, le président du Pays s’y était engagé dans son discours : "Je ferai tout pour éviter une augmentation des taux de fret pour les archipels. Je convaincrai les armateurs que ce n’est pas le bon geste à faire dans les jours à venir". Rien n’est donc gagné pour les armateurs…"Quand un ministre, un vice-président ou un président assiste à une réunion, on s'engage évidemment. Ensuite il s'agit de concrétiser. C'est comme au rugby, il y a l'essai puis transformer l'essai. La transformation de l'essai c'est le mercredi en conseil des ministres", remarque Jean-Christophe Bouissou, vice-président du Pays.
La décision du Pays est attendue pour mi-octobre.