Gaston Flosse : "La population est en colère contre Edouard Fritch"

Gaston Flosse, président du parti Amuitahira'a o te nuna'a ma'ohi.
Le président du Amuitahira'a o te nunaa maohi estime que le résultat des législatives est le fruit des erreurs commises par le gouvernement. Défendant un statut d'Etat associé, Gaston Flosse dont le groupe à l'Assemblée s'est réduit comme peau de chagrin se dit confiant pour les Territoriales 2023.

Invité du journal télévisé au soir du 29 juin, fête de l'autonomie interne dont il a négocié le statut en 1984, Gaston Flosse estime que ce régime est arrivé "au bout de son parcours". 

Il défend désormais un statut d'Etat associé à la France qu'il oppose à la rupture totale voulue, selon lui, par le Tavini Huiraatira indépendantiste d'Oscar Temaru.

Interrogé sur l'hémorragie qui frappe son parti et qui a vu onze de ses élus quitter ses rangs à l'Assemblée territoriale, Gaston Flosse charge Teura Iriti, présidente du groupe à l'Assemblée, et déclare les voir partir sans regrets.

ils n'ont plus leur place au Tahoeraa

Gaston Flosse

à propos des transfuges de son parti

Pour Gaston Flosse, le résultat des législatives constitue davantage un désaveux  de la population vis à vis de la politique du gouvernement d'Edouard Fritch qu'un plébiscite du Tavini. 

La population est en colère contre Edouard Fritch

Gaston Flosse

Pour le chef de ligne orange, il faut désormais aller de l'avant : " nous sommes confiants pour les Territoriales  (...) nous irons au combat seuls..." 

Commentant le résultat des législatives qui a vu trois candidats indépendantistes élus dans les trois circonscriptions de Polynésie, le président du Amuitahira'a o te nunaa maohi se dit surpris de voir ces députés ne parler à Paris que d'indépendance.

"J'ai hâte de voir la proposition de loi des trois députés pour demander l'indépendance sans aucun lien avec la France comme le veut Oscar Temaru " ironise Gaston Flosse.

Il déclare pour finir " nous pouvons être souverains chez nous mais garder des liens avec la France, le temps d'être bien rodés avec cette souveraineté".