Glenn Richmond, le graveur qui cherche la perfection dans les détails

Glenn Richmond a de l'or au bout des doigts.
Il y a six ans, Glenn Richmond intégrait le centre des métiers d'art de Papeete, et c'est à ce moment la que son talent s'est révélé. Aujourd'hui diplômé, il fabrique des petits objets à vendre, mais il espère un jour avoir son propre atelier.

"On peut voir à travers tout ça le vécu de l'animal, jusqu'où il a pu vivre, et tu ressens en fait son mana", ces quelques mots sont de Glenn Richmond, jeune et non moins talentueux graveur, quand il évoque une de ses nacres ornée de la vie sous-marine.

Admirez la finesse des détails !

Un travail minutieux et maîtrisé… Et pourtant en 2016, lorsque Glenn Richmond intègre le centre des métiers d’arts, il n’a aucune notion de gravure. Avec un CAP en cuisine, il n’aurait jamais imaginé créer des chefs d’œuvre. "J’aime donner du vivant, j'ai donné du mouvement à tout ce que je fais. Je trouve que c'est un petit challenge personnel...quand je fais quelque chose, je me mets vraiment à fond, et je travaille pour mettre de l'émotion là dessus", explique le jeune homme. 

Combien de temps passé pour obtenir ce résultat ?

Des objets sculptés dans des défenses de phacochère, de sanglier, des cornes de bélier et de vache.
Avant la mise en forme, Glenn prend le temps pour mettre sur papier ce qu’il a en tête, ce qu’il veut rendre vivant. "Plus tu dessines, plus il va y avoir des lignes qui restent dans ta tête, et c'est ça en fait qui sera projeté sur la matière première. Et à partir de là, j'ai tendance à faire directement sur la matière première...Ce serait bien vraiment d'aller au-delà du pays, de partager avec ceux de l'extérieur".

"Encore en apprentissage"

Il obtient un certificat professionnel des métiers de l’artisanat en 2019, mais peine à travailler par manque de structure et de matériels adaptés. Hélas Glenn n’est pas le seul à vivre cela. "Il faut que toutes les communes de la Polynésie mettent en place des ateliers de travail, comme des hangars, pour que ces jeunes, qui viennent se former au centre des métiers d'art, puissent rentrer dans leur commune et bénéficier de ces ateliers de travail", insiste Viri Taimana, directeur du centre des métiers d'art. 

"Je suis encore sur le chemin de l'apprentissage, il faut encore travailler, travailler très dur", avoue modestement Glenn.

Le graveur de 29 ans a décidé d’offrir ses premiers chefs-d’œuvre au centre des métiers d’arts, en signe de reconnaissance.

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