Grâce à une bourse et un petit boulot, Kiara peut financer ses études

A 23 ans, Kiara finance ses études grâce à un petit boulot et à une bourse du Pays.
Kiara, étudiante de 23 ans au campus d’Outumaoro, a été élevée par ses grands-parents à Papara. La jeune femme est la première enfant de sa famille à entamer des études supérieures. Entre aides publiques et débrouille, découvrez son portrait.

Kiara est déterminée à décrocher sa 3eme année de licence. Cette jeune étudiante aurait eu des difficultés à poursuivre ses études après le bac sans l’octroi d’une précieuse bourse. "Financièrement, on n'a pas les moyens de se mettre dans les études correctement. C'est pourquoi l'an dernier, j'ai pris une année sabbatique en partant à Rikitea, l'île natale de mon grand-père, pour rechercher des finances et pouvoir payer mon année d'université", dit-elle.

De nouvelles résidences étudiantes sont en cours de construction pour répondre à une demande, chaque année toujours croissante. Kiara et sa colocataire font parties des 107 bénéficiaires de ces logements grâce à l’ALE, aide au logement étudiant attribuée par l’Etat pour des appartements construits par le Pays.  

Pour la rentrée 2020-2021, l’association Avenir étudiants comptabilise 4,7 millions cfp d’aides débloquées en faveur des boursiers, logés majoritairement au campus. "Cette année, beaucoup d'aides ont été promises aux étudiants, promesse tenue avec l'aide au logement. Récemment, on a eu des bons vestimentaires et alimentaires de la part du gouvernement. Après on a des aides au permis ; à la cafétéria, les menus peuvent varier de 125 à 250 cfp, ce qui n'est pas cher comparé au casse-croûte en ville à 350 cfp", remarque l'étudiante.

Objectif CVD

Pour arrondir ses fins de mois, Kiara travaille dans un restaurant en centre-ville. Un budget consacré à l’achat de vêtements pour se rendre présentable à l’institut Louis Malardé où elle projette d’effectuer un stage. Optimiste, l’étudiante compte valider sa 3eme année de licence science et vie et dans la foulée, et signer un contrat CVD.

Autrement dit le corps volontaire au développement en faveur des jeunes diplômés, sans emploi, de niveau bac+2, qui permet d’effectuer un stage dans un organisme privé ou public. Le CVD rémunéré par le Pays à hauteur de 160 000 cfp par mois permet d’acquérir cette expérience qui manque à leur CV.

Son avenir, Kiara le voit en France, "c'est mon plus grand rêve. Là-bas, il y a plus d'opportunités que sur le territoire. Après, c'est une découverte, une prise en charge de soi-même, en commençant par Tahiti".

Ecoutez le reportage de Titaua Doom :

 

Titaua Doom