Grève à ADT : Moetai Brotherson demande la mise en œuvre de mesures

Moetai Brotherson, président de la Polynésie française
Le courrier date du vendredi 9 août et il est très clair. Le président du Pays interpelle le directeur général d'ADT et demande que des mesures soient prises et vite pour mettre fin aux situations de souffrance au travail. Moetai Brotherson souhaite qu'une enquête interne soit lancée.

Après le Haut-commissaire, c'est au tour du président du Pays d'envoyer un courrier au directeur général d'ADT. Un courrier qui date du vendredi 9 août. Alors qu'Éric Spitz sommait les directions d’ADT et des sociétés de sûreté de trouver une issue rapide à ces conflits sociaux, Moetai Brotherson demande à Gwenvael Ronsin-Hardy de prendre des mesures quant aux situations de souffrance au travail. 

"C'est avec une vive préoccupation que vous adresse ce courrier pour vous informer de multiples signalements de situations de souffrance au travail au sein de la SAS Aéroport de Tahiti" écrit le président du Pays en préambule avant d'énumérer les mesures qui devraient être prises. 

Parmi elles, lancer au plus vite une enquête interne "rigoureuse et indépendante" pour identifier les situations de souffrances, leurs causes et conséquences. Autres mesures : la mise en place de mesures correctives, renforcer la prévention et opter pour une communication transparente. 

Moetai Brotherson conclut son courrier en assurant qu'une rencontre sera organisée "dans les meilleurs délais", notamment pour "définir les modalités de mise en œuvre de ces actions". La souffrance au travail est au cœur du conflit social qui dure depuis le 22 juillet à ADT. L'intersyndicale qui mène la grève dénonce un mal-être au sein du travail.

La lettre du président du Pays au direteur général d'ADT

Le 3 août dernier, suite à une rencontre avec la direction d'ADT , le sourire semblait revenir sur le visage des représentants syndicaux. "Ils ont reconnu à demi-mot qu’il y a un souci dans cette société au niveau du mal-être et la souffrance des salariés, expliquait alors Lucie Tiffenat, secrétaire générale du syndicat Otahi. On a proposé des solutions, il ne suffit pas de prendre un psychologue pour régler le problème, il faut aussi que là-haut descende vers le bas pour comprendre ce que vivent les salariés aujourd’hui. On attend les réponses et surtout les moyens qui vont être mis en œuvre". 

Trois jours après ces négociations, la direction a transmis un protocole d'accord rédigé. CSIP, O oe to oe rima, Otahi, et CSTP-FO et les représentants du personnel y ont répondu jeudi 8 août. Les grévistes sont toujours dans l’attente d’un retour de la direction d’ADT.