Au total, une quinzaine de vols d’Air Tahiti ont été annulés pour la journée, "ce qui représente en moyenne 1200 passagers bloqués à Tahiti" confirme Edouard Wong Fat, directeur général de la compagnie.
Rosine et sa tante Bert font partie des passagers restés sur le carreau. Elles devaient décoller à 5h30 ce matin à destination de Raivavae aux Australes. A cause de la grève des pompiers de l’aéroport des aérodromes en soutien à la grève des fonctionnaires du Pays menée par la FRAAP, ces passagères n’ont pu honorer la mémoire de leur père et grand-père, inhumé ce matin à Raivavae.
Rosine et sa nièce Bert ne décolèrent pas. "J'habite Paea et ma tatie habite Taravao, ils auraient pu nous appeler ! Ils n'ont pas d'excuse. On nous dit sur place qu'on ne part plus". Mais la famille continue d'attendre devant les portes de l'aéroport "au cas où" les pompiers arrêteraient leur grève. "D'après ce que j'ai compris, on ne va pas nous rembourser notre billet, c'est juste un avoir".
De son côté, Air Moana est moins impacté que son concurrent avec 2 vols supprimés ce vendredi, ce qui représente environ 80 passagers impactés.
Echec des négociations ce vendredi
La poursuite de la grève des pompiers d’ADT et la perturbation des vols domestiques vont dépendre de l’issue des négociations qui ont lieu entre le président Moetai Brotherson et les délégués syndicaux de la FRAAP, syndicat des fonctionnaires de l’administration du Pays dont c’est le 1er jour de grève.
Hier jeudi, un précédent [et 2ème] échange à la Présidence a eu lieu entre M.Brotherson et les autres syndicats de fonctionnaires , "sans la FRAAP qui était absente. C'est dommage de la part d'un syndicat qui arrive avec 18 points de revendication et qui veut se faire le défenseur des petits ! C'est triste d'avoir des responsables syndicaux aussi peu responsables" conclut le président.
Le protocole d'accord est donc sur la table de M.Brotherson qui répète que "passer le point d'indice des fonctionnaires à 1500 est totalement déraisonnable". Cela représente au bas mot + 11 milliards de FCP de masse salariale. Un "véritable point bloquant" pour la FRAPP qui a annulé ce vendredi plus tôt dans la matinée toute négociation.
[MAJ] Jusqu'à 300 personnes se sont réunies pacifiquement ce vendredi matin avenue Povana A Oopa, bloquant la circulation. Les négociations ont repris peu après 13 heures. Faute d'accord sur la revalorisation des salaires, elles ont achoppé au bout de 5 minutes seulement.