La difficile reconstruction des habitants de Mahaena

Un an après, les habitants de Mahaena tentent de cacher les traces des inondations.
Rappelez-vous, c'était l'année dernière, juste avant les fêtes de fin d'année. De terribles inondations ont touché la commune de Mahaena. Des dizaines de familles ont quasiment tout perdu. Certains habitants ont pu reconstruire ou restaurer ce qui pouvait l'être. Mais pour beaucoup, un an après, c'est encore très difficile.

La maison de Hinarii porte encore les stigmates des inondations causées par la crue de la rivière Mahape. Les eaux déchaînées ont tout emporté : électroménagers, meubles, et d’autres biens essentiels. Malgré l’aide du gouvernement, cette habitante de Mahaena ne dispose, aujourd’hui, que de quelques matériaux de construction pour tenter de reconstruire son foyer. " Quand j'ai commencé à faire les démarches pour avoir des affaires d'OPH, surtout des aides matérielles, je ne pouvais pas en avoir, parce que ma maison, c'est une maison familiale " explique Hinarii. L'eau est montée dans sa maison, elle en avait jusqu'aux genoux. Un événement traumatisant, ce n'est pas étonnant qu'un an après, la peur revienne à l’approche des fêtes de fin d’année. L’angoisse de revivre cette brusque montée des eaux est, d'ailleurs, dans l’esprit de tous les riverains.

Hinarii avait de l'eau jusqu'aux genoux pendant les inondations.

De l’autre côté de la passerelle, posée en février dernier, à Afa’aiti Ropu, Miriama partage les mêmes inquiétudes. Lors des inondations, le pont reliant son quartier au reste de la commune a été emporté, rendant impossible toute traversée. Un an après, selon elle, la passerelle ne suffit pas au trafic routier. " On n'a pas le pont, pour nos courses, on revient par la passerelle ou par la rivière, c'est un peu difficile " raconte Miriama. Elle doit gérer les conséquences des inondations, mais aussi s’occuper de son oncle amputé d’une jambe. Son état nécessite des soins médicaux réguliers. " Je ne peux pas le ramener ici, car les infirmières à domicile ne passent pas " explique Miriama. Elle a dû se résoudre à le placer dans une famille d'accueil.

Une traversée périlleuse de la rivière.

Contactés, les maires des communes de Papeno’o et Mahaena n'ont pas souhaité répondre à nos questions.