7.500 m3 de bois, environ 150 gros conteneurs par an seront embarqués à bord de l'Aranui pour subvenir aux besoins en bois en Polynésie. C'est en tout cas ce que prévoit la Convention pour exploiter le domaine forestier Toovi sur l'île de Nuku-Hiva aux Marquises. "C'est un vrai défi de lancer une industrie loin de Tahiti." avoue Gérard Siu, le président de la Société d'exploitation de bois marquisienne (SBEM), propriétaire des magasins Sin-Tun-Hing.
900 hectares de forêt
Les 900 hectares de forêt sont isolés. A 900 mètres d'altitude, 22 km du quai et à plus de 1.400 km de Tahiti, c'est là que se trouve le Pin des Caraïbes, le fameux bois réputé comme très résistant. 23 salariés tournenront sur le site, principalement des jeunes. En quelques mois, SBEM est devenu le plus grand employeur de l'archipel. Le Pays avait attribué par appel d’offres, entre 2021 et 2023, un bail de 25 ans et des permis d’exploitation sur un des plus importants gisements du territoire : le massif du plateau de Toovi.
Puisque c'est une filière nouvelle, il faut un soutien.
Gérard Siu, président de la Société d'exploitation de bois marquisienne
"Nous exploitons seulement 1/35 de cette surface pour le moment, c'est une exploitation qui va être durable." explique Gérard Siu. Un plan de reboisement a été prévu avec le Pays. En Polynésie, le savoir-faire manque. La scierie de Papara avait débité un peu moins de 5.000 m3 en 2023. Seules Tubuai et Mangareva ont de petites installations aujourd'hui.
"Le marché international s'est écroulé donc les prix seront abordables. Puisque c'est une filière nouvelle, il faut un soutien. Il faut que les pouvoirs publics spécifisent ce bois dans les marchés publics pour que les acheteurs publics utilisent ce bois dans les constructions locales." avance Gérard Siu. La délégation gouvernementale en déplacement aux Marquises pour le Conseil des ministres décentralisé est prévenue.