Sans eux, pas d’hydrocarbure aux Tuamotu. L’or noir est envoyé en fûts ou en cubits. Ce sont les employés de la STDP qui les préparent. Ils ne reprendront le travail qu’une fois leur revendication principale entendue.
"Il y a quatre personnes qui sont parties, qui n'ont pas été remplacées. Le travail sur les salariés de terrain a commencé à peser trop lourd. Les demandes ont déjà été faites depuis déjà plusieurs années, depuis 2019 exactement, et il n'y a jamais eu de réponse satisfaisante de la part du patron", explique Vetea Tehahetua, secrétaire général de l’union des travailleurs des hydrocarbures de Polynésie.
Deux autres sociétés sont en grève. La SOMSTAT qui ravitaille les avions et la STDO, en charge du ravitaillement sur les quais. Au total, une trentaine de salariés ont cessé leur activité. Vetea Tehahetua estime que les fêtes ne seront pas menacées par une pénurie des hydrocarbures : "Il y a toujours des camions citernes qui ravitaillent les stations. Je ne pense pas qu’on va bloquer ça (...) Nous sommes des grévistes pacifiques. On laisse le temps faire les choses. Peut-être qu’ils sont plus occupés à décharger le pétrolier là, que venir négocier, on ne sait pas."
Aucune négociation n’a eu lieu depuis le 14 décembre. Contactée par téléphone, la société Petropol a précisé qu’elle ne s’exprimera que par voie de communiqué. Le syndicat CSIP, lui, a refusé de répondre à nos questions, tant qu’il n’y a aura pas de négociation.