L’augmentation le 1er juillet au fenua, de 35 cfp du sans plomb et du gasoil a fortement impacté le public mais aussi tous les professionnels. Parmi eux : les taxis de Moorea. Ils sont une quarantaine sur l’île sœur.
Une profession encore sous le choc d’une trésorerie fragilisée par la crise sanitaire et traumatisée aujourd’hui par les soubresauts de l’inflation mondiale qui touche à leur pouvoir d’achat, hors crise énergétique. "35 cfp, c'est beaucoup pour nous. En tant que chauffeurs de taxi et transporteurs, on circule du matin au soir, on est tout le temps sur la route", constate, amère, Nadette Tereopa, présidente du syndicat "Union des chauffeurs de taxi de Moorea".
Le carburant, c’est le poste de dépense le plus important pour les taxis. On fait le plein tous les jours car le tourisme a repris des couleurs.
Perte de revenus
Conséquence : les chauffeurs perdent une bonne partie de leurs revenus. Ils comptent sur le Pays pour détaxer l’essence et le gasoil. "Je dirais 20% [de perte], c'est beaucoup. On aimerait bien avoir une détaxe sur le prix de l'essence et du gasoil. Je crois que c'est en discussion pour le moment, mais ce n'est pas encore accepté. Mais si jamais on n'a pas la détaxe, on est obligé d'augmenter les tarifs des taxis. Cela va causer un problème par rapport à la clientèle", ajoute Nadette Tereopa.
Des discussions sont en cours au gouvernement avec toutes les entreprises pour les soutenir.
L’exercice n’est pas facile. La crise pétrolière risque de durer voire de s’aggraver.
Malgré l’action résolue du gouvernement pour l’atténuer, le FRPH ne peut plus aujourd’hui compenser des hausses aussi fortes sur une longue période, sans mettre en péril les équilibres budgétaires, les finances du Pays.
Ecoutez le reportage de MC Depaepe :