Hawaiki Nui Va'a 2023 : bientôt 30 ans !

A l’époque, on avait traité les organisateurs de fous. Mais aujourd’hui, plusieurs centaines de rameurs n’attendent que ça. Ils se préparent tout au long de l’année, pour cet événement devenu incontournable. Milton Lauglin a participé 16 fois à la Hawaiki Nui. Bilan, 5 victoires sur ce qui est à ses yeux, la plus grande course au monde. "C'est la plus grande course parce qu'à un moment donné, quand on te laisse la possibilté de traverser les îles à la force de bras avec un va'a, c'est ingénieux, on ne le fait qu'ici. Pour moi, c'est la plus belle course, c'est la fête du va'a. C'est la course que tout le monde attend. Participer à l'Hawaiki Nui, ça reste gravé !", déclare Milton Lauglin, rameur et consultant va’a. 

Car c’est un défi physique et mental avant tout, mais aussi une prouesse maritime. Une traversée en haute mer n’est pas chose aisée… et les 3 jours de compétition d’affilée, obligent les athlètes à repousser leurs limites. "C'était l'ambition avouée dès le départ, d'en faire une grande classique. Je crois que de ce côté-là nous avons gagné notre pari et réussi à faire d'Hawaiki Nui la plus grande course du monde aujourd'hui", estime Louis Maiotui, membre fondateur de la Hawaiki Nui Va’a. 

La course de l'année

Et l’équipage vainqueur de la Hawaiki Nui est considéré comme le meilleur au monde. David Tepava, 8 fois champion aux Raromatai, fait partie de ceux, qui sont accros à la victoire. Avec Shell Va’a, l’objectif est de confirmer la suprématie… et de garnir un peu plu, l’armoire à trophées. "Même si tu as gagné toute l'année et que tu ne gagnes pas celle-là, ce n'est pas toi le champion de l'année ! Et en plus à Hawaiki nui, c'est pas le même niveau, c'est là où toutes les équipes donnent le maximum pour gagner. Et c'est là où c'est le plus dur !", reconnaît David Tepava, rameur et coach de Shell Va’a. 

Mais derrière Shell, il y a plus d’une centaine de clubs amateurs… et plus d’un millier de passionnés de va’a. La Hawaiki Nui est devenue le pèlerinage du rameur, peu importe son niveau. Depuis l’an dernier, l’événement Aere Ra’i E à Bora Bora met aussi à l’honneur les jeunes catégories. "On est à 240 va'a engagés, et ceux de Bora Bora n'ont rien à voir avec les équipages de la grande course. Parce qu'aucun rameur de la grande course ne peut participer à la 4ème étape. Donc on voit que c'est bien une nouvelle préparation", explique Rodolphe Apuarii, président de la fédération tahitienne de va'a.

Cette année encore, la grande fête du va'a sera célébrée pendant 4 jours…Début des hostilités, mercredi prochain.

Le reportage de Maruki Dury :