La course des porteurs et porteuses de fruits, quoi de mieux pour prouver la force, la cohésion mais encore l’agilité de son village pour en découdre avec les autres pendant les festivités du Heiva ?
A Raivavae les 4 villages ont participé au Tu’aro Maohi de cette 2ème et dernière semaine de festivités. A partir de 15 ans pour certains participants, il fallait ramener la coupe à la maison. « On peut dire que tous les 4 villages ont beaucoup œuvré cette année parce que c’est la reprise du Heiva justement après la Covid. Tous les 4 villages ont donné le maximum surtout les jeunes et on peut dire que chaque village a remporté quelque chose », témoigne Raruna Tamaititahio, secrétaire du comité de Heiva de Raivavae.
A Raivavae, les enfants aussi sont de la fête, histoire de les imprégner très tôt de leur culture. De la course des porteurs de fruits à la course en sac à pain, rien n’est laissé au hasard. Et après l’effort, le réconfort : tous ont été récompensés, même les tout petits.
« Nous n’avons pas oublié nos enfants, nos enfants scolarisés à Raivavae, je veux dire de 3 ans à la 6ème, 12 ans. Nous avons voulu les favoriser pour ne pas les oublier dans le Heiva », ajoute Raruna Tamaititahio.
Du sport certes, mais Raivavae est également connue pour son artisanat. Tifaifai, tressage ou encore sculpture, le concours a duré 2 semaines et 3 jours avec un thème imposé par le comité et les membres du jury. Une histoire de famille pour certains. « Mon savoir concernant le tressage de panier, je l’ai acquis de ma mère, même pour la vannerie il y a plusieurs manières de tresser aujourd’hui », dit Merehina Mahaa, artisane de Raivavae.
« Voici ce que nous avons sculpté, une pirogue, une rame et un mortier, le ‘umete en tahitien c’est ce qui nous a été imposé par le jury pour ce concours », remarque Eric Tamaititahio, un habitant de Raivavae.
La programmation du Heiva pendant les vacances scolaires a permis à de nombreux jeunes originaires de Raivavae, habituellement basés à Tahiti, de se réapproprier leur culture et de la pérenniser.