Dans le village de Hauti, à l'arrière de la mairie, c'est le branle-bas de combat. On prépare la grande salle de dégustation avant l'arrivée du jury. Alors il faut mettre les petits plats dans les grands, en respectant les critères. Ici, tous les récipients sont en bambou recouverts de feuilles de bananier, pour contenir les différents aliments. Du local pour contenir plein de ma'a. Poisson, fei, bénitier, crevettes au lait de coco, en fait des plats variés demandés par le jury.
Dans le village, les membres du jury du Heiva sont accueillis en grande pompe, ainsi que le conseil municipal de Rurutu. Ils tombent à pic pour la fin des 3 jours de cuisson à l'étouffée des umu ti, ces racines centenaires de auti, dégustées lors des grands événements. "C'est excellent, bien sucré, très bon, excellent", déclare Landry Teinaore, un des membres du jury.
Deux membres de chaque village composent ce jury. "Le contenant doit être local, pas de modernité", précise Moea, une autre membre.
Lors de la dégustation, une touriste teste le rori. "C'est quand même dur !", dit-elle. Heureusement, elle n'est pas la seule à goûter les plats.
Regardez le reportage de Heia Parau-Tokoragi :