Hôtels en difficultés : risque de licenciements dans plusieurs établissements

Un hôtel à l’abandon depuis trois ans… C’est tout ce qu’il reste de l’ex-Méridien Tahiti, rebaptisé Tahiti Ia ora Beach Resort. Un beau gâchis alors que la procédure de licenciement est engagée pour la centaine de salariés de l’établissement.

Rose y a travaillé 24 ans en cuisine. Son dernier salaire date de juin 2022. "47 ans, alors chercher un travail ce n'est pas facile. Après je me suis lancée dans des formations pour aide à la personne... Mais il faut regarder l'âge, on n'est pas tout jeune, et les jeunes sont là. Ils seront plus prioritaires par rapport à nous qui sommes âgés quand même. Faut pas se leurrer !". 

Fermé à cause du covid, l’hôtel est aujourd’hui en liquidation judiciaire. L’un des acheteurs potentiel serait actuellement en Polynésie, il serait preneur pour les deux établissements de Bora Bora également en redressement. Un bel espoir pour Teva, après 24 ans au service de l’hôtel. "Il voulait qu'on lui donne une garantie qu'en rachetant Tahiti il puisse avoir Bora Bora aussi. Jusqu'à aujourd'hui, je ne sais pas ce qui se passe mais il ne nous a pas quitté, il ne nous abandonne pas et je suis sûr et certain que nous allons aboutir, j'espère pour nous."

Les salariés bénéficient d’une couverture sociale encore trois mois après leur licenciement. Après, ce sera l’aventure... Si l'hôtel ne trouve pas de repreneur, les employés recevront leur lettre de licenciement dans les prochains jours. Et, si l’hôtel ne trouve pas d'acheteur d’ici le mois de juillet, le Pays étant propriétaire du terrain en récupèrerait la jouissance.