I Mua Days : avec le sport, les enfants apprennent à mieux se connaître

Dans l'eau ou sur l'eau, l'essentiel est d'apprendre à nager.
Les I Mua Days, ce sont 4 demi-journées récréatives pour les enfants des quartiers défavorisés de Papeete. Ils viennent de Tipaerui, Sainte-Amélie, La Mission, Mama’o ou Titioro... L’objectif : les motiver à être actifs à travers le sport, à renforcer leur confiance en eux. Mais plus encore, leur apprendre des valeurs telles que le respect d’autrui, le fair-play ou le travail d’équipe.

Une solide poignée de main. Pour sortir l’autre de l’eau. Et surtout, pour tisser des liens. Même si ces enfants ne sont pas du même quartier, ils sont aujourd’hui, amis. C’est ça, la magie des I Mua Days. "L'objectif est de promouvoir le sport en général. Nous sommes un club de natation mais au-delà de la natation, on a des sports collectifs et nous voulons faire connaître aux enfants des quartiers de Papeete le sport", déclare Tinihau Taumihau-Gatien, président du club de natation I Mua Papeete.

Le sport, pour une meilleure santé. Le sport, pour apprendre aussi à respecter les autres. Et enfin, le sport pour découvrir comment s’amuser ensemble. "C'était bien, j'étais trop excitée d'aller nager à la piscine", lâche Hiilei, 13 ans du quartier Patutoa. "On m'a appris à nager jusqu'au bout, après on a appris à respirer dans l'eau, ensuite on a fait une course de tapis", dit le jeune Ariihau, 8 ans du quartier Taunoa. Hiilei ajoute qu'"on a joué au tapis, au ballon...on a appris à faire le saut de la bouteille". 

Comme aux JO !

Dans un atelier, connaître son coéquipier est un avantage. En sport collectif, c’est le secret pour remporter la victoire. Et on commence par un échauffement moteur..."A la base, le sport est fait surtout pour intégrer de la discipline, en sport collectif on développe en chacun d'entre eux le respect, le travail de groupe pour avancer dans un esprit d'équipe", explique Alexandre Vaitoare, éducateur sportif multisports.

A l’atelier "prévention et nutrition", les enfants portent un masque afin d'identifier l’aliment par le goût et non par la vue. Découverte assurée. Ariioehau,11 ans du quartier Estall, vient ainsi de goûter à de l'orange et du fromage. Il apprécie. "Il y a des aliments qu'ils ne connaissent pas forcément, du coup en venant à cet atelier on leur permet de découvrir, sentir, goûter des aliments différents, et surtout ce que cela leur rapporte. Ce n'est pas juste goûter, il y a le jeu du goût", précise Charo Burdinquispe, vice-présidente du club de natation I Mua Papeete.

Apprendre à reconnaître les aliments par le goût.

Après Taunoa et Mama’o, au tour des enfants de Titioro et de Vaitavatava de s’amuser. En deux jours, plus de 200 enfants ont participé aux I Mua days. Certainement un moment inoubliable pour chacun d’eux.