Connaissez-vous l’expression faire penalty sur sa femme ? C’est lui donner un coup de pied comme si vous shootiez fort dans un ballon de foot pour marquer un but.
C’est ainsi que le prévenu, également joueur dans une équipe de football, a décrit l’un des coups portés à son ex le 1er janvier dernier.
Le couple est séparé depuis le 24 novembre, date de la dernière fois où le jeune homme a battu sa compagne, elle l’accuse de lui avoir frappé la tête contre un mur, des faits qu’il a nié.
Pour le réveillon de la Saint-Sylvestre, ils sont donc invités par un couple. Ils ne se croisent pas avant que le policier municipal ne prenne son service à 21h, il est alcoolisé.
Il revient le lendemain et réveille à coups de poing la mère de sa fille qui s’est endormie dans une chambre aux côté de leur enfant. Il a fouillé son téléphone portable et a trouvé des échanges avec un autre homme.
Manque d'exemplarité
Leur enfant de 2 ans, sous un bras, il assène à son ex-compagne, des gifles de l’autre bras et des coups de pied alors qu’elle est au sol. C’est à ce moment qu’il fait pénalty sur elle et lui casse un bras. Les témoins diront qu’il était incontrôlable.
A la barre du tribunal correctionnel, le jeune policier municipal dit avoir pris conscient de ses actes et les regretter. L’alcool en serait responsable, il suit d’ailleurs une thérapie en prison et veut signer à La Croix bleue.
Pour le parquet, la mutoi censé protéger et respecter les autres manque tout simplement d’exemplarité.
Le tribunal correctionnel l’a condamné à 2 ans de prison dont 6 mois avec sursis probatoire.
Il est maintenu en détention et a été condamné à indemniser la victime.
A sa sortie de prison, il devra soigner son alcoolémie, ne pas entrer en contact avec son ex-compagne et paraître à son domicile.
Les magistrats lui ont retiré son autorité parentale sur leur fille.