Alors que la circulation ralentit et que les files de voiture s’allongent à Punaauia, Rémy Trébel lui, avance sans problème… Il est sur le dos de sa belle jument blanche nommée Poeiti. Ce n’est pas la première fois qu’on les y croise.
Moins de tracas
Bien connu dans la commune des orangers, Rémy se déplace à cheval dès qu’il le peut, pour ne pas être bloqué dans les embouteillages. “C’est un vrai plaisir… Si je pouvais me déplacer tout le temps à cheval, je le ferais !” s’exclame Rémy avec un sourire. Poeiti l’accompagne toujours, puisqu’elle est la plus "zen" de ses chevaux.
Le dimanche 30 avril, alors qu’il y avait foule à la mairie de Punaauia pour le second tour des élections territoriales, Rémy, lui, a troté tranquillement jusqu'à son bureau de vote avec Poeiti... Une fois son devoir civique accompli, ils sont rentrés paisiblement. Sur le chemin du retour, nous les avons accompagnés jusque dans leur vallée, où trois autres chevaux nous attendaient : Hanaiti, Coquin et Sahara. Ces quatre chevaux vivent en plein air, sur un espace réparti sur six terrains clôturés mis à disposition en échange d’un débroussaillage 100% bio, régulier et efficace.
Lâcher prise
Les chevaux sont transférés de terrain en terrain, le temps de la jachère, c'est à dire de laisser pousser l’herbe qu’ils mangent, c'est d'ailleurs, leur nourriture principale. Rémy complète l’alimentation de ses chevaux avec du foin et des granulés. Il s’occupe d’eux et leur rend visite chaque jour, en parallèle de son métier d’enseignant en mathématiques et sciences au lycée hôtelier de Punaauia. “Pour moi, ce n’est pas une contrainte, c’est une déconnexion avec les gens et j’ai plaisir à retrouver les chevaux.”
Heureusement, Rémy peut compter sur l’aide de Aurore, hôtesse de l’air qui partage la même passion des chevaux que lui. Elle est la propriétaire de Sahara, un cheval, qui a aujourd’hui 16 ans.
Les deux passionnés se relaient pour renouveler l’eau, sachant qu’un cheval a besoin d’au moins 40 litres d’eau par jour. Lorsque l’herbe manque, ils vont couper de la broussaille pour éviter d’en acheter, à 9 000 Fcfp les 50 kilos… Mais pour tous les deux, l’engagement en vaut largement la chandelle !