Infanticide d'un enfant de 3 ans : "Il ne regrette pas d'avoir ôté la vie à son fils"

30 ans de réclusion criminelle pour le père de l'enfant
3ème et dernier jour du procès de Gaël Parau, le quadragénaire accusé d'avoir étranglé à mort son fils de 3 ans en 2022. Il a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle. La famille de la mère de l'enfant n'aura pas eu le "pardon" qu'elle attendait.

"Elle ne m’a pas laissé le choix, elle se droguait, elle ne travaillait pas." Depuis le début du procès, la défense de l'accusé est la même. Il a toujours avoué l'assassinat de son enfant pour ne pas le laisser avec sa mère. Mais la justice a voulu comprendre les motivations d'un infanticide d'une telle froideur. Gaël Parau, 44 ans, était en pleine possession de ses esprits lorsqu’il décide d'étrangler son fils alors âgé de 3 ans. Il se reprend même à plusieurs reprises pour ôter la vie de son enfant. Au total, la scène dure plusieurs minutes.

Une personne "sans empathie"

"Il n'est pas malade mais il est dangereux dans le sens où il n'est pas capable de se remettre en cause, d'éprouver de la culpabilité. Il ne regrette pas d'avoir ôté la vie de son fils." explique Me Babin Bambridge, avocate de la famille maternelle de l'enfant. Gaël Parau est décrit comme quelqu'un "sans empathie" par l'experte psychiatre qui a dressé son portrait devant les juges. Il se présente comme un homme trompé, humilié, manipulé”. Lui même dit qu'il a tué son fils pour ne pas qu'il reste avec sa mère. La famille du côté maternelle présente au procès attendait un "pardon" de sa part qu'il n'aura jamais prononcé.

Une enfance destructrice

L’avocate de Gaël, Me Isabelle Nougaro, a mis l'accent sur l’environnement instable et violent dans lequel il a grandit et sa relation tumultueuse et fragile avec sa compagne, mère de l'enfant. Gaël a été adopté par une famille dans l'Hexagone après la séparation de ses parents. Mais lorsque sa mère s'est installée avec un nouveau compagnon, celui-ci a exigé que le jeune Gaël revienne au fenua. Il subira pendant plusieurs années des violences de la part de son beau-père. "Il a vu le monde dans lequel il aurait pu évoluer dans la réussite en Hexagone et le monde familial violent qu'il a été contraint de supporter ici, c'est ça qui l'a détruit." Un monde qu’il aurait voulut éviter à son fils selon ses dires.

L'homme de 44 ans a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle pour l'assassinat avec préméditation d’un enfant de moins de 15 ans.