Inondations à Mahina : le jour d'après

Une quinzaine de maisons sont sinistrées à Mahina. (13 février 2024)
Après les pluies violentes du 12 février à Mahina, une quinzaine d'habitations ont été sinistrées. Depuis le jour des inondations, les services de la commune, l'armée et les bénévoles s'activent au nettoyage, au tri et au déménagement de ce qui reste des affaires...les habitants de la servitude Tetuanui-Jamet sont encore sous le choc.

Le calme est revenu…un calme tout relatif après les ravages d’une rivière déchaînée. Aujourd’hui, les stigmates du sinistre causé par l’eau et les troncs d’arbres sont bien présents. L’heure est au constat. 

"Ce sont des troncs d'arbre qui sont passés par là. Ils ont cassé [les murs] et fait entrer la rivière" souligne Panapa, un habitant sinitré de Mahina. 

Dans ce fare MTR familial, un mur avait été construit par les autorités pour pallier le remblai réalisé en face. Rien n’est plus comme avant... "Depuis qu'il y a eu les constructions à la charcuterie, le niveau de l'autre côté est monté. C'est ce que je disais à un gars du Territoire qui est venu l'autre fois. Et tout vient chez moi. Et tu vois les puhi qui meurent" poursuit Panapa. 

©polynesie

À côté, dans cette maison légèrement surélevée, la porte a lâché sous la pression de l’eau. "C'est la première fois que les troncs d'arbres bouchent notre petit pont. Puis le mur s'est effondré" témoigne Philippe un autre sinistré du quartier.

En face, quatre véhicules se sont littéralement encastrés dans un garage. La rivière a envahi la servitude par les deux bouts. L’effondrement du mur à l’arrière d'une des maisons a permis l’évacuation de l’eau qui montait dangereusement.

"J'étais assise sur mon lit, l'eau est arrivée jusque là" indique Rachel en pointant du doigt le haut du mur. "L'eau allait dans tous les sens. La baie vitrée est tombée. La fenêtre est tombée. Mon portail s'est détaché."  

Lundi, familles amis et militaires ont aidé au nettoyage. Le maire aussi était présent jusque tard dans la soirée avant une réunion de crise. Un centre d'accueil a été ouvert. 

Ces habitations bâties dans des zones dangereuses posent à nouveau le problème des troncs d'arbres qui se retrouvent dans les rivières ou encore des constructions sauvages, mais peut-on vraiment demander aux riverains de quitter leurs terres et la maison où ils vivent depuis toujours...?