Inquiétude des salariés de l'ex-Méridien : un dédommagement éventuel si l'hôtel est repris, selon Edouard Fritch

Edouard Fritch, président de la Polynésie française
Edouard Fritch était l'invité du journal dimanche 12 mars. Interrogé par Cybèle Plichart, il a abordé les sujets concernant l'ex-Méridien, certains projets immobiliers, l'accès à la propriété, le tourisme, la taxe CPS et quelques axes de son programme en vue des élections Territoriales.

Vous envisagez de récupérer le terrain de l'ex-Méridien ?

"Nous sommes déjà propriétaires du [foncier]. La société étant en liquidation, nous attendons des reprises par des sociétés intéressées. Elles sont au nombre de trois au moment où l'on discute ce soir. (...) On attend avec hâte que le tribunal décide."

Il y a encore de l'espoir ? 

"Ah mais bien sûr qu'il y a de l'espoir ! (...) Etant propriétaires du foncier, c'est nous qui assurons le gardiennage de l'hôtel."

Cet établissement n'est pas le seul à avoir fermé ces dernières années, est-ce qu'il n'y a pas un paradoxe entre ces hôtels à l'abandon et des projets qui démarrent comme le Village Tahitien ou Temae ? 

"Non, je ne crois pas qu'il y ait un paradoxe. Les hôtels qui sont en difficultés aujourd'hui, c'est un phénomène lié à l'exploitation de l'hôtel voire même à la gestion de la société propriétaire.(...) De toute façon, avec la reprise du tourisme aujourd'hui, je reste optimiste sur la reprise de ces hôtels. Aujourd'hui, on a besoin de chambres d'hôtels. Nous attendons les investisseurs avec beaucoup d'espérance.

C'est la défiscalisation qui est attrayante ? 

"En partie c'est la défiscalisation. Mais je crois que c'est le business lui-même aussi. Nous avons un tourisme haut de gamme. Les hôtels se louent bien, se louent chers même. Moi, je reste optimiste; On va pouvoir assurer la reprise [de l'ex-Méridien, ndlr]. On pense bien sûr à ce personnel. La rémunération de ce personnel, le retard passe parmi les créances prioritaires. Donc ils seront dédommagés."

Outre l'ex-Méridien et les projets touristiques et immobiliers, le président a présenté quelques axes de son programme. Il ne compte pas supprimer la taxe CPS mais envisage "une réduction de 1 à 0,8% à partir de l'année prochaine." Il a également affirmé que "ce pays n'est pas prêt à aller à l'indépendance. L'Etat participe à hauteur de 200 milliards pour l'activité de ce Pays. (...) L'enseignement dans ce Pays est pris en charge par l'Etat. (...) Sur l'armée, l'Etat investit quelques milliards de francs là-aussi...