"Je veux retrouver la paix" : à Taravao, la pollution sonore prive les habitants de leur quiétude

Plusieurs victimes de nuisances sonores rencontrent avec l’association Te ora hau, samedi 30 septembre 2023.
Les habitants de Tahiti Iti souffrent de nuisances sonores. L'association Te Ora Hau tente d'aider les victimes à retrouver un quotidien paisible. Dans cette optique, une réunion publique était organisée le 30 septembre à la presqu'île.

Plusieurs habitants de la presqu'île regrettent leur tranquilité d'autrefois. Des bruits en tous genres troublent leur quotidien depuis quelques années. Une dizaine de personnes est donc allée demander conseil auprès des membres de l'association Te Ora Hau, qui lutte contre les nuisances sonores. Les victimes rencontraient l'association ce samedi matin.

"Ils ne tiennent plus compte du voisinage"

Le visage grave, elles espèrent trouver une solution pour mettre fin à leur calvaire. En face, les membres de l'association Te Ora Hau, créée il y a 25 ans, sont prêts à les accompagner jusqu'au tribunal. Les décibels sont légion dans les quartiers populaires de cette partie de la presqu'île, et s'ajoutent aux cris, aux disputes conjugales et autres bringues jusqu'au petit matin. Les interventions des policiers municipaux et de la gendarmerie ne suffisent plus...

Tahiti Iti où il fait bon vivre est devenu une chimère, au grand regret de Linda Maeatematua. La présidente de l'association Te Ora Hau originaire de Taravao condamne l'incivilité des nouveaux résidents de la commune.

"Je suis une fille de Taravao et de la presqu'île et j'aime bien cette quiétude, je veux retrouver la paix comme on l'a toujours vécu. Aujourd'hui, des gens arrivent sur la presqu'île et font n'importe quoi. Ils ne tiennent plus compte du voisinage, alors que le respect a toujours été le leitmotiv de nos familles. Maintenant, des victimes sont agressées par les nuisances sonores et la pollution sonore" déplore-t-elle. 

Les habitants concernés évoquent leur souffrance au quotidien. Certains ont même été contraints de déménager. L'association qui les défend demande aux Autorités de faire appliquer les textes du code de l'environnement, prévoyant une amende comprise entre 21 et 52000 xpf, la confiscation du matériel de musique et un an de prison ferme pour les plus récalcitrants et récidivistes.