Alors que nous discutions avec avec une riveraine, tout à coup un jeune homme de 22 ans surgit et lance "c’est une histoire de drogue madame, c’est assuré !"
La riveraine en question, c’était sa mère, elle déclarait n’avoir rien vu et ni entendu malgré la proximité de sa maison du lieu de l’homicide. Par contre le jeune homme raconte avoir connu la victime.
Ce matin, les enquêteurs ont quadrillé les lieux où le corps a été retrouvé. La zone a été interdite pendant une bonne demi-heure, le temps des investigations. Une dame, serviette au cou, marche le long du quartier, et confie, les larmes aux yeux, avoir tout vu hier soir.
C’est son neveu qui l’a interpellée pour lui signaler qu’une bagarre avait éclaté, mais sans plus dit-elle. La nuit dernière, ce sont les gyrophares des pompiers qui l’ont incitée à sortir de chez elle, éclairée par la lumière du camion, elle a assisté à un vrai cauchemar.
C’est un quartier qui est animé chaque week-end avec des rencontres sportives. Des jeunes de Mataeia ont l’habitude de se rencontrer sur place.
"Ça devait arriver", crie un homme âgé d’une soixantaine d’années. Appelé Rasta dans le quartier, il se confie sans tabu.
2 suspects sur les 3 interpellés ont été sollicités par les gendarmes pour les besoins de l’enquête sur place. Selon nos informations, ce serait un règlement de compte sur fond de drogue. Une économie souterraine devenue une priorité pour la justice. En attendant, c’est un sujet de conversation qui risque encore longtemps de faire débat dans les foyers du quartier Oututa’ihia.
Dans un communiqué, le parquet précise que 5 personnes sont placées en garde à vue dans cette affaire. Les trois individus demeurés sur les lieux ont été rapidement interpellés et placés en garde à vue hier soir à 22h05. Puis deux autres mis en cause, tous deux mineurs, ont été à leur
tour placés en garde à vue ce lundi à 8h45 pour l'un et 10h00 pour l'autre.
Mort par strangulation
Il ressort des premières conclusions de l'autopsie pratiquée ce jour que la victime présente de
multiples lésions à la tête et au niveau. Il est établi que la cause du décès est liée à une asphyxie par strangulation.
Cette autopsie a également permis d'établir avec certitude l'identité de l'homme décédé qui, âgé de
32 ans, est connu de la justice pour son implication dans des trafic de stupéfiants.
Outre les premières déclarations des témoins et mis en cause, le parquet ajoute que les faits seraient survenus à l'occasion d'un rixe née entre la victime et les mis en cause dans le contexte probable d'une transaction autour de produits stupéfiants dont la nature reste à déterminer.