Ils viennent d'un peu partout dans le monde : Chine, Canada, Israël, Japon, Australie, 21 délégations au total qui doivent apprendre à lire la vague de Teahupoo. Certains athlètes sont au spot depuis la semaine dernière mais les entraînements officiels ont débuté ce dimanche.
Les quatre surfeurs de l'équipe de France se sont jetés à l'eau vers 11 heures. Même de loin, on reconnaît le sourire éclatant de Vahine Fierro, au côté de Johanne Defay, Joan Duru et Kauli Vaast. Ensemble, ils grimpent sur leur jetski aux couleurs de Paris 2024 en direction de la vague de Teahupoo.
Les athlètes français trouvent rapidement leurs marques. Pourtant, les conditions sont particulièrement difficiles avec beaucoup de vent, une petite houle d'1 mètre 20 mais adéquates pour l'entraînement puisque le plan d'eau irrégulier les force à s'adapter.
Les conditions sont assez difficiles aujourd'hui parce-que ce n'est pas du vrai Teahupoo, ce qu'on a l'habitude de voir à la télé ou dans les magazines. C'est une houle cassée en deux de sud sud-est. Il y a des pics un peu partout et du vent de travers mais nos athlètes s'en sortent très très bien. On essaie nous aussi de s'adapter à ce qu'ils veulent.
Hira Teriinatoofa, entraîneur de l'équipe de France.
Jeremy Flores aussi les conseille alors que les surfeurs tricolores en profitent pour tester de nouvelles planches. "J'en ai cassé quelques-unes mais j'ai les mêmes en double et il faut que j'essaie encore un peu. Ça va là, il y a cinq jours à fond où je pourrai essayer toutes les board" confie Kauli Vaast.
Face aux champions du monde
La crème du surf international est à l'eau, comme les champions du monde Tyler Wright et John John Florence, mais aussi Ethan Ewing, battu par Kelly Slater à la dernière Shiseido Tahiti Pro en mai 2024, ou encore Jack Robinson et Molly Picklum.
Tout est prêt pour que rien ne vienne perturber l'objectif de médaille des athlètes. En coulisses, quinze personnes sont aux petits soins pour les accompagner.
"On avait bien visualisé les choses donc là, cela va permettre aux athlètes et aux coachs de monter en compétences, de bien se positionner sur les bateaux et voir comment se passent les Jeux Olympiques qui ne sont pas comme les compétitions habituelles" précise Hugo Palmarini, coordinateur de la performance olympique.
De toutes les disciplines des Jeux Olympiques, le surf est le sport où la nature seule décide du terrain de jeu. Les surfeurs seront dans l'eau chaque jour jusqu'au début des épreuves, pour apprendre à dompter la mâchoire.