De toutes petites vagues déroulent samedi 03 août sur le récif de Teahupoo. Kauli Vaast et Johanne Defay, les deux derniers Français en lice, sont déjà à l'eau, alors que les premiers rayons du soleil pointent le bout de leur nez. Les athlètes et les coachs attendent la décision de la direction de compétition... Finalement, comme prévu, l'épreuve de surf reste suspendue. Le comité organisateur des Jeux Olympiques, l'International surfing association (ISA) et le service olympique de radiotélévision (OBS) se sont mis d'accord au petit matin, jugeant inopportun de lancer les demies et les finales dans des conditions offrant peu de spectacle. "Ce matin, on avait de toutes petites vagues qui ocscillaient entre 80 centimètres et un mètre pour les plus grosses. C'était super calme, le plan d'eau était joli mais pour relancer la compétition de surf, on a jugé que ce n'était pas opportun et pas au niveau des Jeux Olympiques à Teahupoo" relate Pascal Luciani, sport manager de Paris 2024, en charge de tout l'aspect sportif de la compétition.
Lundi, dernier jour
Plusieurs enjeux logistiques et financiers entrent en jeu dans cette décision. C'est pourquoi les discussions prennent parfois beaucoup de temps. "On a des petites différences dans nos choix mais en général on finit toujours par trouver un avis commun. On a tout un groupe avec les prévisionnistes, le chef juge, le directeur technique, le directeur de compétition et moi-même. On prend notre temps pour voir un peu comment les vagues arrivent, si elles déferlent bien autour du récif, s'il y a suffisamment de potentiel pour les athlètes pour la notation aussi, pour que les juges puissent donner des scores intéressants pour les athlètes. Là, ce n'était pas le cas" poursuit le sport manager, dans son polo bleu Paris 2024.
Les organisateurs comptent sur la journée de lundi et font confiance aux prévisionnistes de Surfline (spécialisés dans le surf). La direction n'aura de toute façon plus le choix puisque lundi 05 août sera le dernier jour de l'épreuve de surf à Tahiti. "Avec un démarrage dans des vagues d'environ 1 mètre 50 le matin, qui montent à 2 mètres en demi-journée et 2,5 mètres pour les séries dans l'après-midi, (...) on pourrait terminer la compétition de surf dans de très belles conditions" espère Pascal Luciani. Mais dans le surf, c'est la météo qui tient les rennes. Tous ont en tête les vagues exceptionnelles de lundi, qui ont emporté un photographe d'OBS sur le récif mais ont aussi donné naissance à la photo iconique de Gabriel Medina prise par Jérôme Brouillet. Elle a fait le tour du monde et fait désormais partie des images les plus marquantes de ces Jeux Olympiques.
Ce que les "day off" impliquent
L'épreuve de surf à Tahiti a été budgétisée en amont pour une période de dix jours. Mais ces "day off" comme on les appelle, peuvent avoir des conséquences. "Il y a pas mal de choses que l'on doit mettre en place. Aujourd'hui, on a pris le temps donc on n'a pas tout activé dès 7 heures du matin. Si on avait tout activé, il y aurait eu un gros impact. C'est pour ça qu'on a préféré attendre un petit peu, faire un call le matin, décider en milieu de journée et nous laisser le temps de tout mettre en place si ça se concrétisait" souligne Pascal Luciani.
Difficile pour l'instant de chiffrer les pertes, si tant est qu'il y en ait. Barbara Martins-Nio, responsable du site olympique de Tahiti pour Paris 2024, préfère attendre la fin de l'événement pour s'avancer à ce sujet.
Dans des grosses vagues, Kauli Vaast est à son avantage sur le spot mais il devra faire preuve de sang-froid. Son adversaire le Péruvien Alonso Correa pourrait créer la surprise dans ces demi-finales... Et n'oublions pas que Gabriel Medina est toujours en lice et est un sérieux concurrent. Chez les dames, la Française Johanne Defay sera elle aussi dans la première demi-finale contre une rivale de taille : la numéro mondiale actuelle, Caroline Marks. Rendez-vous lundi sur Polynésie La 1ère télé, radio, internet et les réseaux sociaux !