Une vie simple, partagée entre sa famille et ses animaux. Mais en 2019, le quotidien d’Adjila bascule. Son médecin lui diagnostique un cancer du sein. "Sur le coup, c'a été un choc. Et je n'ai pas voulu me soigner, soi-disant un cancer c'est la mort", avoue Adjila, patiente en rémission.
Ses enfants, mais surtout ses petits-enfants, entourent Adjila et finissent par la convaincre de se soigner. Une épreuve traversée en famille. "On lui a dit d'être forte. Il ne faut pas qu'elle soit tout le temps triste", dit émue Heepuenui ATIU, 13 ans, "maintenant elle est joyeuse, elle est tout le temps motivée".
Aujourd’hui, Adjila a terminé ses traitements les plus lourds. Il lui reste quelques cachets à prendre le soir. "Tout va bien, on vit comme on peut, on fait ce qu'on a à faire, on est content d'être là et d'être vivant, malgré la maladie", dit plus sereine Adjila.
Adjila s’est investie dans une association qui accompagne les patientes touchées par un cancer. Cette journée mondiale de prévention est l’occasion de se retrouver et d’entretenir ce lien social. "Je me sens bien ici, quand il y a les activités je viens parce que ça me plaît. C'est une façon de sortir de chez toi, tu as des amis, on ne parle pas de maladie, on fait comme si on n'a rien", précise Adjila.
Chaque année, entre 6 000 et 6 500 Polynésiens suivent un traitement contre le cancer. La maladie représente ¼ des décès. Un dépistage précoce augmente les chances de guérison.