L'information a d'abord fait le tour des réseaux sociaux dans la semaine du 9 décembre et elle se confirme. De faux billets de 5000 francs circulent actuellement.
Dans un hypermarché à Arue, quelques-uns de ces faux billets ont été interceptés récemment. Ce lundi 16 décembre, les salariés de l'enseigne ont reçu un briefing à ce sujet.
Selon nos confrères de Tahiti Infos, la gendarmerie de Polynésie française n'a, pour l'instant, pas été saisie de la situation.
En cette période de fête de fin d'année, où l'argent liquide circule activement, les commerçants sont appelés à la plus grande vigilance.
Contacté par téléphone ce jeudi 19 décembre, Thierry Beltrand, directeur de l'IEOM, tient à rassurer : "Pas de panique. Ce phénomène est très limité et à l'IEOM, très peu de faux billets nous sont revenus. L'IEOM propose également des formations gratuites pour apprendre une méthode simple pour reconnaître de faux billets. La méthode TIR : Toucher, Regarder, Incliner. Cet apprentissage repose sur une participation active, à travers la manipulation de billets authentiques durant toute la formation, d'une durée d'une heure trente minutes à trois heures, en fonction des besoins des entreprises. Cette affaire de faux billets de 5.000 francs reste extrêmement marginale. Les coupures sont très mal faites et sont facilement reconnaissables grâce à des techniques simples, qui permettent de reconnaître les 6 ou 7 signes de sécurité. "
Outre les formations gratuites de l'IEOM, il existe également un appareil à ultraviolet pour reconnaître rapidement les faux billets.
La contrefaçon de billets ou de pièces est passible de sanctions pénales pouvant mener à la prison et à des centaines des millions de francs CFP d’amende. En Polynésie, en Nouvelle-Calédonie et à Wallis-et-Futuna, la contrefaçon d'argent est réprimée par l’article 711-1 du Code pénal.
Et selon l'article 442 et suivants du Code pénal :
Article 442-1 « La contrefaçon ou la falsification des pièces de monnaie ou des billets de banque ayant cours légal en France ou émis par les institutions étrangères ou internationales habilitées à cette fin est punie de trente ans de réclusion criminelle et de 53 699 250 francs CFP d’amende. »
Article 442-3 du Code pénal : « La contrefaçon ou la falsification de pièces de monnaie ou de billets de banque français ou étrangers n’ayant plus cours légal ou n’étant plus autorisés est punie de cinq ans d’emprisonnement et de 8 949 875 francs CFP d’amende. »
Article 442-6 du Code pénal : « Sont punis d’un an d’emprisonnement et de 1 789 975 francs CFP d’amende la fabrication, la vente, la distribution de tous objets, imprimés ou formules qui présentent avec les signes monétaires visés à l’article 442-1 une ressemblance de nature à faciliter l’acceptation desdits objets, imprimés ou formules au lieu et place des valeurs imitées ».
Article 442-7 du Code pénal : « Le fait, pour celui qui a reçu les signes monétaires contrefaisants ou falsifiés visés par l’article 442-1 en les tenant pour bons, de les remettre en circulation après en avoir découvert les vices est puni de 894 988 francs CFP d’amende. »