Depuis 1988, le 1er décembre est consacré à la lutte contre le Sida. Cette année, 21 personnes (dont 16 cas locaux) ont été dépistées positives au VIH, en Polynésie. C'est presque deux fois plus que les années précédentes. Le Dr Lam Nguyen, médecin épidémiologiste à la direction de la santé, ne peut pas l'expliquer, mais émet l'hypothèse d'un "relâchement après les confinements".
A ce jour, 171 Polynésiens vivent avec la maladie.
A l'Université, les étudiants se mobilisent pour cette journée. "Il n'y a pas longtemps, un étudiant de 24-25 ans touché par cette maladie [en est décédé], explique Teroiria Marshall, gestionnaire de vie étudiante. Ca peut vraiment toucher à notre âge, mais aussi à des âges plus avancés. Donc, il faut faire de la prévention et sensibiliser au maximum."
Les Infections Sexuellement Transmissibles (IST) font le lit du Sida. Les services de santé notent également une recrudescence des cas de syphilis depuis 2015.
A noter que la PrEP, la pilule préventive « antisida » destinée aux personnes séronégatives très exposées au VIH, n'est pas disponible en Polynésie française. Le seul moyen de prévention est donc le port du préservatif et, avec un(e) partenaire stable, effectuer un test VIH en laboratoire.