Avec le prix des matières premières qui augmentent, ainsi que le coût du transport maritime, les délais d'importation s'en trouvent rallongés, jusqu'à deux ans parfois, au lieu des six habituels…En parallèle, la demande explose, si bien que les sociétés de construction arrivent difficilement à honorer les commandes.
Florent Nasse, directeur d’exploitation, avait commandé un bateau en juin 2021. Mais il devra attendre jusqu'en 2023 pour que sa commande lui soit livrée.
Le local, une solution ?
Heureusement, les concessionnaires peuvent compter sur les sociétés de construction de bateaux locales pour combler la pénurie du marché international.
"On a beaucoup de chances d'avoir des producteurs locaux qui fournissent le marché, même si le prix des matières premières aura quand même un impact sur le coût de production local", explique Florent Nasse, directeur d’exploitation.
Les pêcheurs se heurtent aussi à ces délais de livraison à rallonge, à l'image de Raimana Maout, pêcheur des Tuamotu, qui a dû attendre un an avant que son « Heirai » de 28 pieds soit enfin livré. Un poti marara comme le sien vaut près de 5 millions Fcfp, juste avec la coque. Le prix s'élève à 15 millions si on ajoute le moteur et les accessoires.
Et comme si cela ne suffisait pas, les concessionnaires doivent aussi faire face à une pénurie des moteurs de plus de 200 chevaux, la faute à une carence mondiale de composants électroniques.