Kahaia Toofa, vice-championne du monde de kick-boxing, se ressource au fenua

Ca déménage !
Une jeune Tahitienne brille à l’international. L’an passé en kick boxing, Kahaia Toofa a obtenu le titre de vice-championne du monde ISKA. Originaire de Taiarapu, Kahaia évolue depuis 2 ans au sein de la Team Uppercut près de Tours. 2 années loin de sa famille. De retour au fenua depuis le mois de juin, Kahia en profite pour se ressourcer.

Quand la machine est lancée, Kahaia fracasse même quand elle n’est pas à son maximum. Elle a repris les entraînements il y a une semaine seulement…  

Le Taiarapu Boxing Club l’a quasiment vu naître. Du taekwondo dès l’âge de 9 ans, puis de la boxe anglaise à 13 ans. Aujourd’hui, elle envisage une carrière professionnelle en "pieds-poings". "Il y a deux ans je suis allée en France pour mes études, et j'ai cherché un club pour m'entretenir. J'ai découvert le "pieds-poings", ça m'a de suite plu et on m'a proposé d'intégrer le groupe de compétiteurs"; dit la jeune fille.

Yaya, comme on l’appelle en France, est un exemple pour tous les jeunes du club. Pour Temeio surtout, le petit dernier de la famille Toofa, très fier parce qu'"elle est professionnelle". "J'ai vu sur les réseaux que Kahia est allée loin, du coup je suis venu dans cette salle", raconte Enoha Haan, licencié du Taiarapu Boxing Club.

Avec son entraîneur. Fière de sa ceinture.

Ici, Kahia s'entraîne avec son père, un papa au cœur tendre. Mais à l’entraînement il n’y a pas de place pour les sentiments. "Quand elle boxait ici, on avait l'objectif d'aller à l'international, on attendait juste le bon moment. Mentalement, ce n'est pas évident. On s'est vraiment préparé pour son départ vers la métropole", explique Steve Toofa, entraîneur du Taiarapu Boxing Club.

Le haut niveau requiert une discipline de fer. Kahaia ne le sait que trop bien. Tony Cormier, son coach en France attend son retour avec impatience. "Il n'y aura pas de cadeau de ma part, elle le sait très bien. Pour qu'elle devienne incontournable dans le milieu de la boxe pieds-poings chez les féminines, pour moi elle a les qualités d'être la meilleure", remarque le coach. "Je "tape" des filles qui sont vraiment dures, et vraiment ça m'a fait progresser de combattre en métropole", avoue la vice-championne du monde ISKA.

De retour en France, Kahaia n’aura que deux mois pour finaliser sa préparation. Le premier combat de la saison se fera avec l’équipe de France en octobre.

Regardez le reportage d'Ismaël Tahiata :

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