L'affaire de prostitution de mineure renvoyée au 9 mars

12 prévenus devaient comparaître au tribunal de Papeete ce jeudi 8 décembre pour recours à la prostitution d'une mineure âgée de 14 ans. Le procès est reporté au 9 mars pour leur laisser le temps de préparer leur défense.

Ils sont 12 prévenus, des hommes tous majeurs, parfois mariés, qui devaient comparaître ce jeudi 8 décembre, devant le tribunal correctionnel de Papeete pour avoir eu recours à une prostituée mineure, âgée de 14 ans. Parmi eux, un médecin généraliste, un cadre supérieur de la fonction publique, un policier de la DTPN et un cadre supérieur du secteur privé.

Plusieurs d'entre eux ont demandé un renvoi afin de préparer leur défense. Leur procès est donc reporté au 9 mars.

En juin 2022, les gendarmes de la brigade de recherches de Faa'a avaient poursuivi une enquête préliminaire du chef de recours à la prostitution d'une mineure de moins de 15 ans, commencée un peu plus tôt.

Ils avaient identifié une jeune fille de 14 ans, déscolarisée et connue du juge des enfants au titre de l'enfance en danger, qui proposait directement ou par un intermédiaire des prestations sexuelles tarifées à des hommes majeurs au moyen d'un réseau social.

Les faits auraient été commis entre mars et octobre 2022 sur l'île de Tahiti et notamment à Faa'a.

Sur le banc des parties civiles de cette affaire : le Conseil de l'ordre des médecins et la victime, représentée par l'APAJ (Association Polyvalente d'Actions socio-judiciaires de Polynésie). Un médecin généraliste de Papeete figure parmi les prévenus. "A chaque fois qu'une affaire met en cause un médecin et porte atteinte à l'image de la profession, le Conseil de l'ordre se porte partie civile," précise Me Teremoana Hellec, avocat du Conseil de l'ordre.

Les auteurs encourent des peines d'emprisonnement de 10 ans et 17 899 763 cfp d'amende outre l'inscription au fichier des délinquants sexuels.