L'artisanat des Australes, victime de l'inflation ?

L'artisanat des Australes, victime de l'inflation ?
Bilan mitigé pour les exposants de la 4e exposition artisanale de Rurutu. Les exposantes n’ont pas bien vendu, peu de locaux ont fait le déplacement. Leurs principaux clients étaient des touristes. La faute serait peut-être liée à un manque de publicité cette année...

Les artisanes de l’exposition artisanale de Rurutu ne sont pas satisfaites des deux semaines passées dans le hall de l’Assemblée de Polynésie française. Les clients locaux n’ont pas fait le déplacement, et les ventes n’ont pas décollé. "On a essayé de baisser nos prix pour pouvoir vendre nos articles. Cette semaine, on a encore baissé de 3 000 Fcfp les prix", confie Alva Tenauri, artisane exposante.

Explications de la trésorière de l’association : peut-être l’inflation, d’autres expositions comme les floralies et le salon du terroir, ou même autre chose. "Je crois que c'est notre faute aussi (...) La publication est trop chère, on dépense 80 000 Fcfp par artisan pour venir ici, on cherche aussi des fonds pour remplir nos caisses parce qu'il n'y a pas assez", analyse Manate Tuepa, trésorière de l’association " Va‘ine de Rurutu tu noa".

"Faut faire un choix, on a décidé aujourd'hui de faire des achats, ça veut dire qu'à côté on va sacrifier, par exemple on va manger café-pain beurre"

Herenui, cliente

Effectivement, peu de locaux sont présents. Et ceux-là pointent du doigt la cherté de la vie liée à une inflation galopante. Herenui veut offrir des cadeaux à sa famille en Métropole. Pour cela, elle dit devoir se restreindre. "Faut faire des sacrifices, faut faire un choix, on a décidé aujourd'hui de faire des achats, ça veut dire qu'à côté on va sacrifier, par exemple on va manger café-pain beurre", confie cette cliente.

Les clients de cette exposition étaient donc principalement les touristes. Comme ce couple de Français tout juste marié et qui apprécie les produits de Rurutu et leurs coûts. "C'est un bon prix pour elles, pour nous, car je suis capable de mettre dix euros de plus pour quelque chose d'authentique", estime Jean-Pierre,  en lune de miel en Polynésie française avec sa femme Anne.

En tout cas, la direction ne devrait plus refaire l’erreur de rogner le budget pub de ses prochaines expositions.