C'est l'un des premiers pays à les autoriser. En Australie, à partir du samedi 1er juillet, l'ecstasy et les champignons hallucinogènes pourront être utilisés à des fins médicales. Les psychiatres agréés pourront prescrire ces substances, connues aussi sous les noms de MDMA et psilocybine, pour le traitement des états de stress post-traumatique et de certains types de dépression.
Des essais de la Therapeutic Goods Administration australienne ont évalué ces substances comme "relativement sûres" lorsqu'elles sont utilisées dans un "environnement médicalement contrôlé". Mike Musker, chercheur en santé mentale et en prévention du suicide à l'université d'Australie-Méridionale, a par exemple expliqué auprès de l'AFP que la MDMA serait utile pour traiter le stress post-traumatique. Elle donne aux patients "un sentiment de connexion" qui leur permet de faciliter le contact avec le thérapeute et d'échanger sur leurs expériences traumatiques.
Des prises de substances encadrées par les thérapeutes
Le spécialiste ajoute que la psilocybine pourrait, elle, aider à lutter contre la dépression. Son "effet psycho-spirituel" peut, selon lui, "changer votre perception de vous-même et de votre vie (...) et avec un peu de chance, cela peut vous donner envie de vivre". Le chercheur ajoute que le processus ne consisterait pas à "prendre une pilule et disparaître dans la nature".
L'ecstasy, par exemple, nécessiterait probablement trois traitements sur une période de cinq à huit semaines, chaque séance durant environ huit heures. Il a précisé que les thérapeutes resteraient avec les patients pendant qu'ils sont sous l'emprise de la drogue, au cours de séances qui pourraient coûter environ 1 000 dollars australiens (609 euros) chacune.
Le Canada et certains Etats des Etats-Unis ont autorisé l'usage médical de la psilocybine et/ou de la MDMA, mais uniquement dans le cadre d'essais cliniques ou avec des autorisations spéciales.