L'Eglise a-t-elle vraiment influencé le vote lors des législatives ?

Ne cherchez pas la séparation de l’Eglise et de l’Etat, principe de laïcité… En Polynésie, cette loi de 1905 ne s’applique pas.
Le gouvernement Tapura, par la voix de son vice-président Jean-Christophe Bouissou, n’a pas hésité à taxer l’Eglise Protestante Ma’ohi d’avoir influencé le vote des électeurs lors des prêches. En Polynésie, la loi de 1905 de séparation entre l’Eglise et l’Etat ne s’applique pas. Mais les Eglises, catholiques comme protestantes, démentent toute consigne de vote - à ne pas confondre avec des positionnements sur des sujets de société.

Ne cherchez pas la séparation de l’Eglise et de l’Etat, principe de laïcité… En Polynésie, cette loi de 1905 ne s’applique pas. La religion est partout : dans les inaugurations de bâtiments publics, dans les meetings politiques et les rencontres sportives. En 2004, elle s’est même invitée à l’Assemblée de Polynésie, lorsque le président de l'époque, Anthony Géros, y a installé durant quelques jours un crucifix.

Des positionnements plutôt que des consignes de vote

Mais de là à prêter à l’Eglise protestante Ma’ohi des consignes de vote lors des sermons, pas question pour le président, François Pihaatae.

Reste que les religions ont toujours pris position sur des questions de société : le nucléaire, l’avortement, le mariage pour tous ou plus récemment, la vaccination contre la Covid-19. Mais pour Père Christophe, il ne faut pas confondre positionnement politique et influence des électeurs.

Les protestants et les catholiques représentent 80% de la population polynésienne. Les leaders politiques n’y échappent pas. Les présidents des trois principaux partis actuels sont tous catholiques et ne le cachent pas.