Grâce à l'autorisation du conseil des ministres, la CCISM peut, si elle le souhaite, candidater aux appels d'offres concernant les concessions aéroportuaires.
En réflexion
La chambre de commerce est en pleine réflexion sur le sujet indique Kelly Asin-Moux, après avoir été approché par des concessionnaires aéroportuaires. Si le président de la CCISM et ses élus ne souhaitent pas être à l’initiative de la création d’un groupement et encore moins d'en prendre le lead comme leurs prédécesseurs, ils se positionneraient en tant que "suiveur", à condition que les finances de la chambre ne soient pas mis en péril et qu'elle ait une véritable représentativité.
On ne veut pas être chef de file, on n'a pas la prétention d'en connaître autant dans ce domaine. Mais on veut bien être suiveur.
Kelly Asin-Moux, président de la Chambre de commerce, d'industrie, des services et des métiers
Dans le futur groupement, ils pourraient ainsi "apporter leur vison locale dans la gestion aéroportuaire" grâce à leur connaissance du tissu économique polynésien.
La CCISM devra se positionner avant la mi-septembre, date limite de l'appel d'offres lancé par le Pays. Il s'agit là uniquement les aéroports des îles puisque celui de Faa'a est toujours en attente de l'appel d'offres de l'Etat.
46 aérodromes en Polynésie
Il faut savoir que la Polynésie compte 46 aérodromes. Ceux de Tahiti-Faa'a, Raiatea, Bora-Bora et Rangiroa sont les quatre plus importants en terme de trafic. L'aéroport de Tahiti-Faa'a est géré par ADT (Aéroport de Tahiti) pour le compte de l'Etat et les trois autres par ADT pour le compte du Pays. La concession de l'aéroport de Tahiti-Faa'a pourrait durer 40 ans et nécessiterait donc un certain capital pour tous les investissements structurants (comme les rénovations de piste, des bâtiments etc.). L'appel d'offres doit être relancé.
En ce qui concerne la concession des aéroports des îles (Raiatea, Bora-Bora, Rangiroa), elle est d'une durée de sept ans et ne nécessite "pas autant d’investissements que la concession de Tahiti-Faa'a car les investissements structurels restent à la charge du déléguant c'est-à-dire du pays. On n’est donc pas du tout dans le même modèle économique que la future concession aéroportuaire de Faa'a" selon Kelly Asin-Moux. ADT en a pour l'instant la gestion jusqu'en juin 2025 mais l'appel à candidatures du Pays devrait permettre de désigner le prochain gestionnaire de ces aéroports, dans les prochains mois.
Outre Tahiti-Faa'a, Raiatea, Bora-Bora et Rangiroa, les autres aéroports sont gérés par la direction de l'aviation civile en Polynésie française, à l'exception des aéroports privés comme celui de Tetiaroa par exemple.