La détention de Paul Watson prolongée, ses partisans demandent toujours sa libération

Ils veulent la libération du défenseur des baleines.
La détention au Groenland, de l'activiste Paul Watson, fondateur de Sea Sheperd, a été prolongée de 28 jours, par la cour suprême. Le Japon, rappelons-le, a demandé son extradition. En solidarité à Paul Watson, l'association de protection des baleines, Mata Tohora a organisé une manifestation, cet après-midi, dans les jardins de Paofai.

Toujours détenu au Groenland, le sort du défenseur des baleines Paul Watson suscite l'indignation de ses partisans à travers le monde.

A Tahiti, cet après-midi, une cinquantaine d'entre eux ont manifesté leur soutien dans les jardins de Paofai. Ils ont brandi des pancartes demandant sa libération ainsi que la protection des baleines à travers tous les océans de planète. La Polynésie est le 2ème sanctuaire au monde par sa taille pour les mammifères marins.

L'occasion de parler des cétacés qui vivent dans le 2ème plus grand sanctuaire marin qui leur est réservé.

A l'origine de cette pacifique manifestation, la fondatrice de l'association Mata Tohora, Agnes Benet. "On attend que les gens se mobilisent aussi, ce qui est le cas en Polynésie. Paul Watson est informé de cet événement et remercie la Polynésie ainsi que le président du Pays pour son soutien...ce que l'on souhaite c'est que dans le monde entier, les baleines soient protégées, il y a une interdiction internationale de les chasser", dit la jeune femme qui précise que "la seule personne qui prend des risques sur le terrain est incarcérée".

©polynesie

La justice groenlandaise a prolongé ce mercredi la détention du militant écologiste Paul Watson jusqu'au 2 octobre, dans l'attente de la décision du gouvernement danois sur une demande d'extradition du Japon pour une affaire liée à son combat pour la défense des baleines.

Le Japon accuse Paul Watson, 73 ans, d'être co-responsable de dommages et de blessures à bord d'un navire baleinier nippon en 2010 dans le cadre d'une campagne menée par son ONG Sea Shepherd, ce qu'il dément.

Fondateur de Sea Shepherd et de la fondation en faveur des océans qui porte son nom, M. Watson avait été arrêté le 21 juillet à Nuuk, capitale du territoire autonome danois, alors qu'il était en route avec son navire, le "John Paul DeJoria", pour intercepter un nouveau navire-usine baleinier nippon.

Il a comparu mercredi à Nuuk devant un juge groenlandais qui a décidé de prolonger sa détention.

"Il écope de 28 jours de détention supplémentaire, ce qui est scandaleux. Nous sommes déçus, même si l'on redoutait cette décision", a déclaré à l'AFP la présidente de Sea Shepherd France, Lamya Essemlali, à l'issue de l'audience.

"Mascarade juridique"

Les avocats ont fait appel de cette décision devant la Haute Cour du Groenland.

"C'est une mascarade juridique et un scandale politique", a réagi M. Watson en sortant du tribunal, auprès du média en ligne Vakita. "Ils refusent de regarder les preuves, s'ils les regardaient je serais disculpé", a-t-il ajouté, jugeant que le Japon "exerce une énorme pression politique sur le Danemark".

Le militant américano-canadien est arrivé et reparti de l'audience sans être menotté, contrairement à la précédente audience en août.