La DGAC n'autorise pas le monomoteur de Tahiti Air Charter à voler aux Marquises

C'est une question de sécurité. La direction de l'Aviation civile n'a pas donné son accord pour que le monomoteur de Tahiti Air Charter puisse voler entre les îles marquisiennes. Pascal Bazer-Bachi, directeur d'exploitation de la société, s'en explique.

Pas d'autorisation de la direction de l'Aviation civile. Voilà pourquoi la société Tahiti Air Charter ne peut pas exploiter son avion aux îles Marquises.

"Nous pouvons comprendre qu'une telle exploitation en mono-moteur puisse être problématique au-dessus de longues étendues d'eau", explique Pascal Bazer-Bachi, directeur d'exploitation de la société Tahiti Air Charter. "Nous avons préparé depuis de nombreux mois une étude de sécurité pour identifier tous les risques possibles relatifs à notre exploitation...et des actions de réduction de ces risques".

Pascal Bazer-Bachi, directeur d'exploitation de la société Tahiti Air Charter.

"Cette étude de sécurité a été analysée par les services de l'Aviation civile Etat, notamment l'autorité de surveillance...Nombre de ces risques ont été acceptés mais il en reste un, majeur, l'exploitation en mono-moteur... Il est vrai qu'aux Marquises un problème concerne l'absence ou la prétendue absence de moyens de secours nautiques et aéroportés, qui existent aux ISLV, îles du Vent ou aux Tuamotu", poursuit le directeur d'exploitation.

"Donc la DGAC a rechigné à nous accorder cette approbation... Le constat est amer parce que nous avons travaillé pendant de nombreux mois sur ce dossier...le montant de la facture avoisine les 100 millions cfp...", regrette-il, alors que par ailleurs des personnels au sol ont été formés aux Marquises, 16 au total, 4 par île, mais ne pourront pas être embauchés.

Un bimoteur aux Marquises ?

Pour le ministre en charge des transports insulaires, Jean-Christophe Bouissou, "si la certification de cet avion n'est pas donnée, nous allons devoir trouver une autre solution. Ce sera avec un autre avion, il faudra que ce soit un bimoteur, une revendication de la DGAC, avec peut-être 2 pilotes et ça peut être la même compagnie. Il n'y a aucune que la TAC ne se resoumette pas en fonction de ses possibilités".

Mais avec toutes les dépenses avancées, la société TAC annonce être en péril financier car elle possède toujours cet avion qui était destiné aux Marquises. Pour rebondir, elle a décidé "de mettre en place une ligne Maupiti-Papeete ainsi que Papeete-Raiatea. Un programme de vols sera publié pour la clientèle intéressée, et l'exploitation devrait commencer en mai prochain", conclut le directeur d'exploitation.