Sur les 600 Polynésiennes qui chaque année quittent leur île pour venir accoucher à Tahiti, une centaine sont confrontées à des difficultés d’ordre logistique et économique importantes. Problème d’hébergement familial, de nourriture ou manque d’accompagnement sont alors synonymes d’isolement.
Victorine vient de Nukutavake, elle a accouché le 14 octobre à Tahiti, mais rien n’est simple pour elle comme pour d’autres femmes enceintes venues des archipels éloignés.
Ecoutez-la :
La CPS prend en charge les billets d’avion et assure 6 000 cfp d’hébergement par jour pour ces femmes en difficulté. Mais à ce tarif, les offres de logement se font rares... l'association Partage Santé Pacifique en appelle aujourd’hui aux institutions du Pays pour faire preuve de solidarité. "On leur demande de bien vouloir augmenter le tarif pour pouvoir redonner envie à d'autres prestataires de proposer leur logement. Par ailleurs, il serait nécessaire que ces femmes puissent avoir une indemnité pour l'alimentation, ce qu'elles n'ont pas, et également que la CPS puisse prendre en charge un accompagnant en evasan", précise le docteur Philippe Biarez, président de l’association.
D’autres partenaires comme les ministères de la Famille, de la Condition féminine et celui de la Santé sont également interpellés par l’association pour trouver des solutions et apporter un soutien à ces femmes.