Un amphithéâtre bondé comme ce jeudi matin, ce n’est pas habituel pour un cours de lettres et arts...D’habitude les étudiants de première année ne sont qu’une quarantaine au maximum. Mais ce jeudi 20 mars, 170 lycéens de classe de première découvrent un cours universitaire classique. "Notre objectif en Lettres et Arts, c'est la promotion de notre filière, explique Marie Leyral, responsable de l'équipe pédagogique Lettres et Arts. Connaître notre filière, ses spécificités puisque c'est une filière de Langue et Littérature Française qui s'ouvre sur des modules artistiques...c'est vraiment une richesse très intéressante pour les lycéens et on veut qu'elle soit connue."
Le cours magistral traitant de la dramaturgie au XVIIe siècle est suivi d’une présentation de 30 minutes à propos de la comédie-ballet. Un exposé préparé par un élève de première année, très apprécié. "Je l'ai vraiment trouvé courageux de se présenter devant une salle remplie de lycéens. J'ai trouvé sa présentation géniale. Peut-être pas aujourd'hui, mais dans 3 ans, je me verrais bien à sa place," s'imagine Tahia, élève de première à Papeete.
"Ca a éclairé un peu mes doutes sur le fait de vraiment prendre la licence Lettres et Arts, mais là, je suis vraiment certaine que c'est ce que je veux faire," assure Temerahi, élève de première à Taravao.
L’étudiant, auteur de la présentation, Hoatua, a lui-même été convaincu par son prédécesseur. "Avec son aisance à l'oral, sa manière de présenter les choses, à la fois simplifiée mais soutenue dans son langage, ça m'a permis de me décider, explique-t-il. J'ai toujours aimé la littérature donc, je me suis dit qu'en prenant la filière Lettres et Arts, au final, ça allait m'aider à m'orienter vers des métiers centrés sur la littérature, donc professeur de littérature, documentaliste ou bibliothécaire."
L’immersion a un intérêt pédagogique selon les professeurs. "Ca leur montre que tous les conseils qu'on leur donne déjà au lycée prennent sens : dans la prise de notes, l'écoute attentive, c'est une continuité avec ce qu'on fait au lycée, explique Frédérique Voltaire, professeure de philosophie. Ils ont conscience de ce qui les attend s'ils choisissent d'aller à l'université."
A l’issue de la matinée, chaque élève peut désormais mesurer s’il est apte ou non à suivre de tels cours.