Retrouvée à Rurutu le 3 août dernier l'otarie blessée, amaigrie et déshydratée, avait été directement prise en charge par un habitant de Rurutu, membre du réseau local d’échouage (mammifères marins et autres espèces protégées) de Polynésie française, supervisé par la Direction de l’environnement.
Le 5 août, l'animal a ensuite été transféré en avion vers la clinique de Fariipiti, où les premiers soins lui ont été prodigués.
Le pronostic vital est toujours engagé mais l’animal semble reprendre des forces. Des analyses complètes sont en cours pour essayer de comprendre son état de santé actuel et la raison de son échouage. L'équipe soignante s'occupe de l'otarie, jusqu'à ce qu'elle puisse à nouveau nager et retrouver ses congénères...
Il s’agirait d’une otarie de Nouvelle-Zélande, Arctocephalus forsteri. Des analyses génétiques préciseront son espèce.
En dehors de son aire de répartition
Mi-juillet, c'est à Rapa aux Australes qu'une otarie s'échouait. L'association Mata Tohora pour la protection des mammifères marins de Polynésie, rappelait justement que, bien qu'elles ne fassent pas partie des espèces recensées en Polynésie, les otaries sont fréquemment observées ces dernières années : en août 2012, août 2016, juillet 2020, juillet 2021, juillet 2022 puis en août 2022 à Raivavae, Tubuai, Rurutu et Rapa dans l'archipel des Australes... Des dates qui coïncident toutes avec la période fraîche en Polynésie.
Pourtant, la Polynésie ne convient pas vraiment au régime alimentaire des otaries, qui se nourrissent essentiellement de krill (petits crustacés des eaux froides) et de poissons-lanternes (Myctophidae). Or, l'océan polynésien est pauvre en krill, même s'il abrite néanmoins des poissons de la famille des myctophidae.
En cas d'échouage, rapprochez-vous de la Diren au 40 47 66 49.