Ça a toujours été la politique de la maison, privilégier l’emploi local. 40 ans maintenant que ce magasin de sport équipe, subventionne et conseille les sportifs du fenua. 21 employés à leur disposition, 2 d’entre eux ne sont pas polynésiens. Mais ils habitent ici depuis plus de 20 ans. Ce magasin n'a aucn mal à recruter sur place. "Avec la crise sanitaire que l'on a traversée, on a eu qu'une embauche en 2 ans. On travaille beaucoup avec le bouche à oreille, avec le personnel en place pour savoir s'il y a des gens qui sont intéressés pour travailler, ou par le biais du Séfi", explique Andres GALERA, directeur général de la société.
Durée de résidence requise
Ici, tous sont unis pour assurer l’avenir de leur entreprise. Chargé de clientèle, caissières, livreurs, manutentionnaires, comptables, aides-comptables et même, jusqu’aux directeurs… Des corps de métier désormais protégés par une loi de Pays. "Ces métiers sont ceux qui ces 3 ou 4 dernières années ont eu tendance à recruter plus à l'extérieur que localement. Et ce sont ces métiers qui sont visés et qui vont être protégés à partir du 1er octobre", précise Virginie BRUANT, ministre du Travail.
Si aucun profil polynésien ne correspond à l’offre d’emploi, alors on cherche ailleurs. "A ce moment-là on pourra délivrer une attestation de carence à l'entreprise qui lui permettra d'aller chercher ailleurs. Mais il y aura d'abord obligatoirement cette première phase où il faudra rechercher ici des profils de personne avec la durée de résidence requise", détaille Vanessa TIAIPOI, chef du service de l’Emploi.
La protection de l’emploi, un grand chantier complexe. La ministre a fait appel à l’Observatoire de l’Emploi, au SEFI et depuis 7 mois, à la Commission technique de l’emploi local. A l’intérieur, les ministères de l’Emploi, de l’Education et de l’Economie. Mais aussi, les patrons et les syndicats. "Evidemment nous syndicats aurions aimé que ce soit tous les secteurs, toutes les activités, pour qu'en priorité à compétences égales ce soit des Polynésiens. C'est un bon début", estime Patrick GALENON, secrétaire général CSTP-FO.
Après la protection, place à la promotion de l’emploi local. Favoriser la formation interne en continu pour permettre aux travailleurs locaux de gravir les échelons. Au lieu d’embaucher systématiquement en dehors du pays…