Faire naître son enfant dans son île natale, plus qu’un souhait, un vœu pour les Marquisiennes qui veulent accoucher chez elles. Alors, se déplacer à Tahiti, reste quand même l’ultime recours. Certaines d’entre elles décident d’accoucher à domicile, malgré les risques.
Le médecin anesthésiste réanimateur est en arrêt maladie, le médecin urgentiste est en vacances, les 2 sages-femmes sur les 3 prévues initialement se partagent les astreintes 1 semaine sur 2, du lundi au vendredi, conséquence directe de la fermeture de la maternité de l’hôpital Louis Rollin à Taiohae. Une situation critique que dénonce le personnel. "Fermer la maternité et envoyer les patientes à Tahiti, ça pose souvent problème, ça demande une organisation particulière en fin de grossesse pour elles ou les conjoints", nous indique-t-on.
Le reportage de Teupoo Fatupua Avae :
C’est même Polynésie la 1ère qui apprend la nouvelle au hakaiki de Nuku Hiva, Benoît Kautai ! Il nous répond qu’il va trouver une solution immédiate, celle de dépêcher le médecin urgentiste de Hiva Oa à Nuku Hiva : "A chaque fois qu'il y a un médecin, un infirmier ou une sage-femme en arrêt, c'est toujours le même souci. C'est lent pour remplacer ces personnels soignants. Si la maternité est fdermée actuellement, c'est provisoire en attendant la venue d'un remplaçant de Hiva Oa".
La Polynésie, un territoire aussi vaste que l’Europe, pas simple de répondre aux besoins de la population en matière de santé. Un manque de personnel qualifié et motivé. Une demande forte par rapport à l’offre. La politique dite "d’attractivité" du gouvernement est en cours d’élaboration. "Des logements pour s'installer et travailler sereinement sans avoir à se soucier d'en trouver, les accompagner dans tout, ce n'est pas que du salaire c'est aussi une qualité de vie qu'il faut leur proposer", expliquait récemment Cédric Mercadal; ministre de la Santé.
Les Marquises, ce sont 40 accouchements par an.