La nouvelle ministre des Outre-mer, Yaël Braun-Pivet, s'est engagée lundi à ce qu'aboutisse le projet de mémorial pour les victimes de l'esclavage, promis par le président Macron. Les associations s'impatientent.
"Dire le nom des victimes, c'est regarder l'Histoire en face sans fard (...). C'est le sens du mémorial des victimes de l'esclavage tant attendu qui sera prochainement érigé. Tel est l'engagement du président de la République, je veillerai avec les associations et la Fondation, pour la mémoire de l'esclavage, à ce que ce projet aboutisse", a déclaré la ministre lors d'un discours pour la cérémonie d'hommage national aux victimes de l'esclavage à Saint-Denis, dans le nord de Paris.
Selon la ministre, dont c'était le premier déplacement officiel, ce monument se trouvera "au cœur de la capitale, à quelques pas de l'endroit où la convention a voté la première abolition et de l'Hôtel de la marine, siège du ministère des Colonies où Victor Schoelcher a préparé la seconde."
Le monument recensera les noms des victimes connues de la traite réunis "grâce au travail extraordinaire mené par les associations depuis 20 ans et coordonné par le professeur Frédéric Régent", a précisé Mme Braun-Pivet. "Ce monument montrera aussi à tous les Français l'importance de faire vivre la mémoire de ce qu'on a trop souvent oublié, comme nous y invitent les journées nationales de commémoration des 10 et 23 mai et celles propre à chaque territoire ultramarin à Mayotte, en Martinique, en Guadeloupe, Saint-Martin, en Guyane à Saint-Barthélemy et à la Réunion", a-t-elle ajouté.
Le 10 mai est la journée nationale des mémoires de la traite, tandis que le 23 mai est celle de l'hommage national aux victimes de l'esclavage. Les jours de commémoration diffèrent sur les territoires ultramarins, en raison de circonstances historiques qui leur sont propres ou selon la date d'arrivée sur les lieux des porteurs du décret abolissant l'esclavage signé le 27 avril 1848.