Beaucoup de places vides dans les gradins de la salle de Fautaua. Les effets d’une longue période de vaches maigres pour la Polynesian boxing association (PBA). Les soirées de boxe à Fautaua ont sensiblement changé. Pas besoin d’etre un habitué pour s’en rendre compte.
Tiariihau Lacharme fait partie de la fédération de boxe anglaise. Il est venu voir un de ses amis. "Ce qui me marque c’est le monde présent, on dirait qu'il n’y a que les proches. Il y a moins de monde. Après il y a quand même de bons boxeurs donc c’est agréable à voir", remarque le jeune homme.
Pour le président, Tauhiti Nena, cette période était plus une mise à l’épreuve qu’autre chose. Elle a permis de mettre en valeur les efforts faits par ses licenciés. "Avec aucune subvention du Pays, on est arrivés à organiser des tournois internationaux, organiser des tournois dans chaque archipel, les 40 clubs sont arrivés à faire leur travail, c'est pour dire qu'avec rien on arrive à avancer", constate Tauhiti Nena.
Cette délégation de service public (DSP), c’est la possibilité à nouveau pour la fédération de représenter le fenua à l’international. Edith Tavanae a commencé ses premiers combats il y a 20 ans. Aujourdhui elle entraîne sa fille Temaiana Izal qui a remporté la médaille d’argent aux championnats de France chez les cadettes de moins de 54 kg au mois de février. La petite famille n’a pas attendu la DSP pour s’exporter. "Ayant ou pas la DSP, pour nous ça ne change rien parce qu'étant passionnés par la boxe on a toujours prévu pour Temaiana un parcours comme le mien, c'est-à-dire faire de l'international et ramener des titres fédéraux. Je pense que ça va lui servir plus tard dans la vie", souligne Edith Tavanae, entraîneur.
La PBA prévoit d’organiser cette année 2 à trois soirées de boxe par mois. La prochaine aura lieu le 30 mars à Bora Bora.