En Polynésie, seuls les DCP ancrés sont autorisés. Autour de Tahiti, il y en a 21 ancrés.
Le problème, ce sont les DCP dérivants, utilisés par les flottes de pêche étrangères et qui s'échouent dans la ZEE (Zone Economique Exclusive). "On n'a pas le droit mettre à l'eau des dispositifs qui seraient abandonnés, explique Cédric Thellier, chargé de projets à la direction des ressources marines. C'est comme rejeter un déchet à la mer. [...] Mais au titre des organisations internationales des pêches, c'est une activité légale."
Lors d'une conférence de presse ce jeudi matin, le ministère de l'environnement a dressé le bilan de sa lutte contre ces dispositifs dérivants. Un programme de collecte, en partenariat avec des communes et des associations, a été lancé en 2021. Il a permis la récolte de plus de 600 DCP dérivants sur 9 îles des Tuamotu. "Il y a une problématique sur la ressource et une problématique en terme de pollution, soulève Cédric Thellier, chargé de projets à la direction des ressources marines. Ce sont des dispositifs pas du tout biodégradables et maillants, donc qui vont capturer, par de la pêche fantôme, des requins, des raies, potentiellement des tortues...et quand ils viennent s'échouer sur les littoraux, vont présenter une pollution plastique, un impact sur le récif."
L'objectif du ministère de l'environnement et de la Direction des ressources marines est donc de prendre des résolutions contraignantes pour obliger les compagnies de pêche à la senne, de venir chercher leurs DCP avant qu'ils ne rentrent dans la ZEE et qu'ils ne s'échouent. "En amont, on essaie de tarir ce flux de DCP. En aval, c'est traiter ces DCP qui sont arrivés sur nos littoraux," résume Cédric Thellier.
La majorité des DCP qui arrivent en Polynésie française viennent du Pacifique Est, de flottes d'Equateur principalement (50%), grand pays pêcheur à la senne.