A la veille de la rentrée, les parents font les comptes. Et c’est indéniable, les prix des fournitures scolaires ont augmenté. Sur 12 mois, la variation est de 2,4% selon l'ISPF.
Pour faire face à ces dépenses, l’allocation de rentrée scolaire a été versée. Selon les revenus, elle varie entre 8 000 et 19 000 Fcp. Mais pour certains, cette aide ne suffit pas.
Dans un quartier populaire de Papeete, une jeune fille fera ses premiers pas au collège la semaine prochaine. Il y a quelques jours, elle a pu récupérer ses fournitures grâce à l’allocation de rentrée scolaire. Une aide du Pays non négligeable, mais insuffisante lorsque les parents ne travaillent pas. "C'est un package de fournitures du collège Maco Tevane, précise Marguerite, parent d'élève. C'est 7 500 fcp, sans le sac. Avec l'aide de 8 000 Fcp, il ne reste que 500 Fcp. C'est pas assez. Après, il y a d'autres choses à acheter. Avec 8 000 Fcp, c'est pas suffisant."
En effet, bien que revalorisée par l’ancien gouvernement, cette subvention ne peut pas à elle seule couvrir l’ensemble des dépenses liées à la rentrée scolaire. L’an dernier, tous régimes confondus, 31 550 élèves ont bénéficié de l’ARS (Allocation de Rentrée Scolaire) pour un budget d’environ 660 millions Fcp (2 022 bénéficiaires au RNS, 13 564 au RGS et 15 964 au RSPF). Un montant quasi similaire pour cette année, comme le précise Chloé Nallet, cheffe de service adjointe aux prestations familles de la CPS : "les aides pour la rentrée scolaire sont attribuées aux familles qui ont des revenus modestes, pour les aider à faire face aux frais de la rentrée scolaire et maintenir leur pouvoir d'achat. Il n'y a pas de formulaire à remplir, l'attribution de ces aides est automatique dès lors qu'ils remplissent les conditions de revenus."
Afin d’aider les familles à faible revenu, certaines communes font le choix de créer une ligne budgétaire pour l’achat de fournitures scolaire. Ainsi, cette année, la commune de Mahina a inscrit une dotation de 13 millions Fcp, votée à l’unanimité par le conseil municipal. "En plus des fournitures scolaires, il y a ce que l'on appelle un kit d'hygiène, explique Tamatea Chavez, directeur général des services à la ville de Mahina. Cela comprend, en plus des fournitures, un sac à dos, des produits d'hygiène, du linge de sport."
Cependant ces aides de la commune ne concernent que les 1 300 élèves du premier degré.
Cette année en Polynésie 48 000 élèves de l’enseignement primaire se préparent à retourner en classe, dès lundi prochain.
Le reportage de James Heaux et Jérôme Lee :