La sauvegarde de la langue marquisienne

La langue marquisienne au programme scolaire
La circonscription des Marquises, au sein de l'éducation nationale, travaille en étroite collaboration avec l'académie marquisienne car désormais les cours sont dispensés dans les deux langues : français et marquisien.

Aux Marquises, ce sont trois écoles primaires qui bénéficient du bilinguisme. L’école primaire de Hakahauà Ua Pou fait partie des établissements marquisiens à mettre en pratique le bilinguisme. Ici, 50% des cours proposés aux élèves sont en marquisiens et 50% en français. "On a remarqué un grand changement chez les enfants. Ils adhèrent et aiment le marquisien (...) Ils entrent facilement dans les apprentissage", observe Mautai Ah-Scha, enseignant plurilingue au CSP de Hakahau.

Officiellement mis en place depuis le début de l’année, l’utilisation du bilinguisme comme moyen d’apprentissage va permettre aux élèves d’êtres plus ancrés dans leur culture, le socle de cette culture étant leur langue maternelle. "Il n'y a que par le biais de l'éducation que la langue peut perdurer (...) Tous les jeunes couples des Marquises s'expriment avec leurs enfants en langue française. Il faut essayer de les convaincre maintenant de s'exprimer en marquisien avec leurs enfants", confie Toti Teikiehuupoko, président de l'académie marquisienne.

Si les fonctions linguistiques sont étayées à l’école, c’est bien au sein du foyer que la fonction langagière s’apprend, c’est toute l’importance d’une pratique journalière et surtout intergénérationnelle. "L'enfant est toujours dans la phase d'apprentissage. il écoute les mots qu'on lui dit, il s'approprie des termes qu'on lui enseigne dans sa langue maternelle. C'est un peu l'objectif que nous voulons transmettre aux enfants", explique le tavana de Ua pou, Joseph Kaiha. 

Et pour la pérennité de cet apprentissage, quelques solutions sont à l’étude dont la conception d’outils pédagogique pour l’enseignement de la littérature Marquisienne.

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