La TVA sociale sera bien supprimée et pas remplacée dans l'immédiat

41 élu(e)s ont voté pour la suppression de la TVA sociale.
Ca y est, c’est adopté ! La TVA sociale disparaitra bien en octobre prochain. 41 élus ont voté pour sa suppression…le Tapura Huiraatira a lancé des alertes, s’interroge toujours sur l’avenir de la caisse de prévoyance sociale. Des propos balayés d’un revers de main par Moetai Brotherson qui a déclaré qu'"aujourd’hui, c’est la démocratie qui va s’exprimer et qui va entériner la suppression de cette taxe sociale".

"Cette taxe a-t-elle résolu le problème de fond ? Non elle est venue combler un trou en taxant. C'est pratique, c'est simple, c'est assez confortable mais le problème de fond c'est celui de l'équilibre des comptes sociaux", a lancé le président du Pays aux représentants siégeant à l'assemblée de Polynésie, particulièrement à ceux du Tapura.

Finalement les représentants ont voté et tranché : la taxe sociale sera supprimée le 1er octobre et ne sera pas remplacée cette année. L’état des finances du Pays permet cela. L’ancien gouvernement semble avoir trop emprunté. Comme on l’attendait, le Tapura s’est abstenu de voter. 

Ecoutez Tepuaraurii Teriitahi (représentante Tapura) qui répond à Laina Tetuanui :

Mais les autres représentants ont tous voté en faveur de la suppression de la taxe sociale. "Nous avons dit que nous étions contre la taxe sociale parce que ce n'est pas en créant une taxe qu'on résoud un problème aussi complexe que celui de la PSG. C'est des questions de santé publique, d'accompagnement thérapeutique, de pathologies...c'est beaucoup plus compliqué que ça. Nous on ne croit pas dans le grand soir de la réforme. Il faut mettre en place des mesures courageuses et c'est ce qu'on attend de ce gouvernement", explique Nuihau Laurey, de A here ia Porinetia.

Pour cela, le président du Pays a demandé une mission de l’IGA, l’IGS et l’IGF pour compléter les réflexions déjà menées jusqu’à présent concernant la réforme de la protection sociale généralisée. 

Le ministre de l'Economie.

Et déjà, il y a la volonté de s’attaquer à la CST. " Aujourd'hui, avec la CST, vous avez des tranches, vous avez un plafonnement, donc on peut très bien déplafonner, réviser les tranches, les taux qui s'appliquent à ces tranches, faire en sorte que ceux qui gagnent beaucoup d'argent cotisent plus, et ceux qui gagnent moins cotisent moins", souligne Moetai Brotherson.

Lequel n’exclut pas non plus la possibilité de réorganiser le système par branches plutôt que par secteurs. Des réflexions qui se préciseront l’an prochain, après le passage de la mission demandée par le président du Pays.