Sur les 3 800 cfp, ce sont 60 cfp de plus que le patient devra sortir de sa poche, et sur les 4 600 cfp pour un spécialiste, ce sont 54 cfp de plus.
Une petite augmentation selon le syndicat des médecins généralistes qui redonne tout de même le sourire à la profession après 11 ans d’attente.
Certains patients comprennent cette augmentation, mais c’est la résignation qui l’emporte. "Je comprends tout à fait, partout tout a augmenté, mais on n'a pas le choix aussi, il faut accepter", dit une dame. "C'est normal qu'ils puissent augmenter, parce que sans eux où irons-nous ? S'il n'y a pas de médecins, comment faire ? A parti du moment où c'est remboursé, que demande le peuple ?", s'interroge une autre.
Taote soulagés
Pour d’autres en revanche, les fins de mois sont difficiles, une augmentation de plus qui fait mal au portemonnaie. "Je trouve qu'en ce moment, il y a beaucoup d'augmentations, le gaz qui est monté à 3 220 cfp, le docteur à 3 800 cfp, c'est beaucoup", se désole un patient.
Plus qu’un ouf de soulagement, les professionnels de la santé ont l’impression d’être écoutés, d’être entendus, un partenariat médecins /CPS qui fonctionne après des années de tension. "De retrouver avant tout cette convention collective qui nous avait été retirée depuis plus de 10 ans, un peu comme une sanction, mais la convention collective permet au syndicat d'exister, d'échanger parce que le médecin libéral ne fait rien sans la CPS mais la CPS ne fera rien sans les médecins libéraux", remarque le docteur Didier Bondoux, président du syndicat des médecins généralistes.
Le conseil d’administration de la CPS a donc validé la proposition d’augmentation vendredi dernier, une rédaction d’une nouvelle convention qui va, affirme Vincent Fabre directeur de la CPS, dans le sens de la population : "pour essayer de mettre en place cette convention collective qui n'existe plus depuis plus de 12 ans, et qui doit nous permettre CPS et médecins privés, de travailler efficacement et de répondre à tous les enjeux de prise en charge de la santé des Polynésiens...sur tous ses aspects".
Ces 2 augmentations ne concernent ni les patients en longue maladie, ni ceux pris en charge pour accident du travail, et les femmes en maternité, car pour ces 3 catégories d’assurés les actes sont remboursés à 100%.
Ecoutez le reportage de Teupoo Fatupua Avae :